08 mars 2025
perchée sur cet édifice/La Licorne
Perchée sur cet édifice
Je suis la reine des pommes
A attendre ce feu d'artifice :
J'ai déjà mal au sacrum !
Le spectacle promet d'être magnifique
Mais ce serait mieux avec un matelas
Pour l'instant je regarde le trafic
Dans la rue tout en bas...
Par chance, je n'ai pas le vertige
Merci grand-papa cherokee
Qui pratique la voltige
Dans un cirque aux Etats-Unis !
Moi, je suis comme le phoque...
En Alaska : je m'ennuie en maudit
Sur cette ruine digne de New-York
Faut pas croire que c'est toujours
Drôle de jouer les acrobates
Je ne le fais pas tous les jours
Peut-être que je vous épate
Mais ce n'est pas mon intention
Je préfère mes pénates
Et mes vieux chaussons
A cette posture fort délicate...
Si je suis là aujourd'hui
Sur ce bout de mur pourri
C'est juste que je n'ai pas eu mon billet
Pour la soirée du 14 juillet !
toute ressemblance/ Galet
TOUTE RESSEMBLANCE…
Allongé sur l’épais matelas d’une chaise longue, au bord de la piscine, il consultait sa
messagerie sur l’ordinateur qui ne le quittait jamais et sur lequel il voulait suivre en direct la
retransmission annoncée. Encore quelques minutes. Comme toujours, attendre l’excitait.
Il se délectait par avance, le spectacle ne pourrait qu’être magnifique. Il avait pour thème la
ruine d’un pays qui avait eu l’outrecuidance de croire à sa liberté et se terminerait en
apothéose par un gigantesque feu d’artifice dont les tirs convergents embraseraient la nuit.
Ça y est, le coup d’envoi venait d’être donné. Il était captivé par les images et se sentait au
cœur de la scénographie qu’il avait lui-même programmée. Certes, il avait été aidé, mais seul
comptait l’instigateur de génie qu’il était, n’est-ce pas ?
Sur l’écran se succédaient explosions et panaches de fumée. Les protagonistes envahissaient
le décor, certains avançant, d’autres reculant, dans une pagaille orchestrée. Il avait bien
l’intention de regarder jusqu’à la fin mais trouvait des longueurs à l’action. S’il devait y avoir
une prochaine fois, il faudrait muscler de scénario. Enfin le ciel du décor s’illumina : de toutes
parts des obus s’abattirent sur la ville, des avions larguèrent leurs bombes, et les cris étaient
étouffés par le grondement des chenilles des chars qui éventraient les rues.
Satisfait, il coupa la connexion, remplit une coupe de champagne et tendit la main vers la
pizza-reine qui venait de lui être livrée. Son appétit ne faisait que croître…
…ne serait que pure coïncidence !
Qui ne dix mots consent
Qui ne dix mots consent
Elle me trouvait magnifique
Je ne demandais qu'à la croire
Elle m'a dit « Pourquoi attendre»
J'ai apporté mon matelas
Elle avait le port d'une reine
Je rêvais d'un feu d'artifice
Elle a dit « Nous c'est pour toujours »
J'ai vu mon cœur tomber en ruine
Elle s'est donnée en spectacle
Cachait-elle ses intentions ?
Mythomane/l'Entille
Mythomane
Il faut toujours que tu en fasses des caisses.
Un spectacle de pacotille et tu en fais un feu d’artifice.
Un matelas abandonné et tu l’imagines char
pour une reine magnifique.
Ton intention part d’un bon sentiment faut croire,
mais c’est à la ruine qu’il faut t’attendre.
le huit mars/Lilou
Le huit mars
Les droits des femmes, c’est un peu comme un feu d’artifice : on en parle beaucoup, on les promet souvent, mais
parfois, ça retombe comme un pétard mouillé. Pourtant, il serait peut-être
temps d’arrêter d’attendre qu’on nous les accorde comme une
pochette surprise et de les prendre nous-mêmes, non ?
Pendant des siècles, on nous a reléguées à la maternité, à la cuisine, à la
couture, et au rôle passif dans le spectacle du monde. Mais
franchement, qui a décidé qu’on devait rester là, tranquillement assises sur un
matelas de stéréotypes, pendant que d’autres prenaient les
grandes décisions ?
Heureusement, l’histoire est remplie de femmes qui ont refusé d’être des
figurantes et qui ont tout envoyé valser. Des reines, des guerrières, des scientifiques, des artistes… Magnifiques, intrépides, et prêtes à
transformer chaque ruine en un
palais de réussite !
Alors aujourd’hui, plus question de demander poliment. Arrêtons de croire au Père Noël ! L’égalité,
ce n’est pas un menu spécial qu’on nous sert quand ça arrange. C’est un droit.
Et on compte bien l’avoir, avec ou sans carton d’invitation ! Remettons toujours l’ouvrage sur le métier.
Joie enchantée/Marie Sylvie
JOIE ENCHANTÉE
La Maitresse/ Jill
La Maîtresse
Toujours, quel joli adverbe,
Sans intention de fin
J'aimerais y croire
Ne te ruine pas en mots
Ne joue pas au magnifique amant
Feu d'artifice comme un 14 février
Tu es bagué
Pigeon voyageur
Même si j'aime que tu te donnes en spectacle
Pour arriver à ta faim
Plaisir de la chair au matelas
Moi, la reine des pommes
Je désire en attendre autre chose....
01 mars 2025
love en déséquilibre/Lilou
L'amour en déséquilibre
Love me please love me !
J'ai le cœur qui penche à gauche,
Comme un navire en pleine mer.
Chaque battement
Me fait tanguer, me fait sombrer.
Je me fais chavirer
Dans l'océan de tes pensées.
Ton regard, un vent de douceurs,
Qui souffle sur mes insécurités.
Et même
Quand je crois tenir le mât,
C'est vers toi
Que mes voiles se déploient.
À gauche, toujours, mon amour danse,
Le tango de nos différences.
Mais toujours vers
Ton cœur, mon seul univers.
Février in love/ L'Entille
Février in love
Ça y est, on en voit le bout !
Le mois du rouge, le mois du cœur, des fleurs, des bulles et des
dentelles. On nous en rebat les oreilles jusqu’à la nausée.
Et toi, pauvre solo, va te cacher.
Sans Valentin ou Valentine, tu es au ban du love.
Où que tu regardes, à gauche ou à droite, il n’y a aucune place pour
toi en ce mois de février.
Reviens en Mars.
All we ever look for / K
LOVE, LOVE / J.Libert
LOVE, LOVE
D’abord, on s’envoie des textos à toute heure du jour, à la moindre occasion que l’on souhaite partager. Ils sont de plus en plus longs, parfois de plus en plus audacieux. Le regard ne décolle pas du smartphone toujours à portée de main ou de vue. Les doigts ne volent pas assez vite sur le clavier pour libérer ce trop plein de désirs qui vous anime et l’on attend avec impatience et inquiétude un juste retour à ces ardeurs.
Voici qu’un soir, une imperceptible lassitude souffle sur la fougue de cette passion comme une brise légère sur des flammes trop vives ; on le sent, quelque chose se meurt et on ne veut pas le savoir. On continue à s’envoyer des textos, plus courts, moins nombreux, plus impersonnels ; on n’y met plus tout son cœur. On ne consulte plus aussi souvent son smartphone et l’on est moins pressé de répondre aux messages que l’on reçoit. On se dit toujours des mots tendres: « love, love » mais ils ne sont plus habités. Ils sont devenus un refrain, une ritournelle un peu gauche.
Puis vient un moment où l’on ne sait vraiment plus quoi se dire. Les doigts languissent, hésitent à former les mots. On a honte de toutes ces audaces livrées sans pudeur au clavier. Elles ne sont plus de vous. On voudrait les reprendre car le temps poursuit son travail insidieux. Il sape les plus beaux sentiments, ternit les plus jolies couleurs, oublieux des éternelles promesses.
Toutefois, il est des passions éphémères qui savent, avec le temps, se transformer en une amitié solide et indestructible.
AMOUR MALADROIT / Marie Sylvie
Marie-Bernadette / Jill Bill
25 février 2025
Sujet 128 - les participants
Jill Bill : Marie Bernadette
Marie Sylvie : Amour maladroit
J.Libert : Love, love
K : All we ever look for
22 février 2025
Coup manqué / J.Libert
Ses jambes se dérobèrent sous elle et refusèrent de lui obéir. Sa vue se brouilla. Tombée lourdement sur le sol, elle mit quelques instants à réaliser sa position.
Elle essaya de soulever la tête, d’appeler au secours, mais sa voix se perdit dans l’air tiède de l’immense prairie déserte. Allongée sur l’herbe rase, elle ne sentait que ses picots s’enfoncer dans ses mains et ses avant bras dénudés. Rien d’autre ! Peut-être sa chute avait-elle anesthésié douleur et souvenir.
Autour d’elle, pas âme qui vive ! Pas un animal, pas un insecte, pas un oiseau témoin de son désarroi. Elle était seule si ce n’était, au loin, très loin, une maison qui semblait inhabitée et un bâtiment désaffecté.
Encore assez lucide, elle décida d’avancer, de ramper à la force des bras. Maintenant, tout son corps se réveillait, lui faisait mal. Le moindre mouvement lui arrachait des grimaces de douleur. Cependant, elle ne voyait aucune autre solution que celle de bouger pour ne pas mourir sur place.
Le soleil sortit des nuages, réchauffa ses membres endoloris. L’œil fixé sur l’herbe humide, elle ne progressait que très lentement quand elle repéra, à quelques mètres, un objet luisant : la lame en acier d’un couteau opinel planté dans la terre meuble reflétait les premiers rayons matinaux.
Elle s’en souvint alors brusquement : un homme avait surgi dont ne sait où, armé d’un couteau. Elle lui avait lancé au visage la gourde qu’elle tenait en main. L’homme l’avait manquée et il avait disparu.
Remake / Galet
REMAKE
CHRIIIISSS !... Bon sang, vous vous fichez de moi ? Si vous tenez absolument à tourner ce navet, commencez par respecter l’original !
OK, la Laura, elle a pris 20 ans dans la tronche, donc tu préfères qu’on me voie de dos parce que, moi, j’en ai plus de 40 ?… Sympa la réflexion, et merci pour ma promo ! Mais pourquoi la faire encore courir et tomber dans la prairie ? Et d’abord, elle DÉVALAIT la colline et toi tu me la fais MONTER.
…
Quoi ? Elle courre parce qu’elle est contente de revoir la maison de son enfance ? OK, mais le Charles Ingalls, ça devait être un bon terrassier parce que, dans mon souvenir, le dénivelé était un peu plus fort il me semble ?
…
Qu’est-ce que tu marmonnes dans ta moustache ? L’érosion de temps ? A qui tu vas faire avaler ça ? Je te signale qu’il y a maintenant une troisième génération qui regarde le feuilleton qui repasse en boucle. T’as intérêt à te documenter ! Bon, je commence à avoir le derrière mouillé… CHRIIIISSS !! MATTHEW !! Y a pas quelqu’un qui va m’aider à dénouer ces foutus lacets attachés ensemble, que je me relève ? Personne n’a un couteau ?
Un seul être vous manque / L'Entille
Un seul être vous manque.
Heathcliff !
Heathcliff !
Je te cherche partout depuis ce matin. Tu es sorti sans faire de bruit. Tu
n’étais déjà plus là lorsque je suis descendue. Que vais-je faire sans
toi ? Ton absence est comme un couteau dans mon cœur exsangue. Nous avons
tant parcouru la campagne ensemble. Aucun chemin, aucun bosquet, aucun arbre ne
nous est étranger.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens, je ne te laisserai plus dormir
tout seul dans le salon. Ma chambre te sera ouverte chaque nuit. Je te
préparerai les repas que tu préfères. On écoutera uniquement les musiques que
tu aimes. Je te lirai tes histoires préférées.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens.
Ah mais tu es là. Où étais-tu caché mon tout doux. J’étais inquiète, je me suis
languit de toi depuis mon réveil.
Heathcliff ! Viens ici mon tout beau. Viens mon chien.
LE MONDE DE CHRISTINA : L' OBSCURITÉ DE LA FERME / Marie Sylvie
Froides sueurs dans l'été / Jill Bill
17 février 2025
Sujet 127 - les participants
15 février 2025
Une lessive haute en couleurs/Lilou
Une lessive haute en couleurs
Chez la famille Duraton, le linge, c'était un peu comme un inventaire à la Prévert version linge sale. Des chaussettes orphelines, des slips troués, des pulls qui ont rétréci, des draps qui ont fait la grève du lit... Bref, un joyeux bazar textile qui s'entassait dans le panier à linge, prêt à déborder à chaque instant.
Ce samedi matin, c’est jour de lessive et même de grande lessive. La machine familiale a rendu l’âme le mois dernier et depuis la famille Dubois décide d'aller laver son linge à la laverie automatique du quartier. Entre le père, la mère, et les deux enfants, le chat et le chien chacun a une mission bien précise : papa porte le panier de linge, maman s'occupe de la lessive, et les enfants… Eh bien, ils sont là pour mettre le bazar et profiter des jets d’eau pour laver le chien Oscar.
Dès leur arrivée, catastrophe : Jules, le petit dernier, glisse et renverse toute une boîte de lessive en poudre par terre. Un nuage blanc envahit la laverie, et un vieux monsieur lisant son journal, assiste dans un coin disparaît presque sous la poussière.
Papa essaie de rattraper la situation et verse un bouchon de lessive liquide dans le tambour… mais il se trompe de bouteille et vide le shampooing du chien à la place. "Ça lavera bien quand même", dit-il en haussant les épaules pendant qu’Oscar s’ébroue couvert de mousse !
Maman, elle, programme la machine mais n’a pas vu que Jules a touché tous les boutons. Résultat : le cycle démarre en mode « 90°C – Essorage Tornade ». En voyant le linge tournoyer à une vitesse folle, Léa s'exclame : "On va récupérer des chaussettes taille Barbie et les tee-shirts comme une brassière arc en ciel !
Quand la machine s'arrête enfin, le linge ressort impeccablement propre, mais avec une odeur étrange… de lavande et de croquettes pour chien. "Au moins, on n'aura pas de puces", plaisante papa.
Finalement, laver son linge en famille, c'est un peu comme la vie : un mélange d'imprévus.
Demain dans l'journal / L'Entille
« Demain
dans l’journal »
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » Cette rengaine tourne en boucle dans
ma tête depuis quelques heures. Non, j’ai pas gagné un concours quelconque ou
même commis une prouesse sportive, loin de moi ce spectacle. Ni bien sûr été
mis en examen après une garde à vue éprouvante où j’ai fini par avouer tout,
même l’assassinat de JFK.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » J’arrive pas à me sortir cette
chanson de la tête. Elle s’est insinuée en moi comme le vaccin de la grippe
aviaire dans un poulet de trois semaines. Ce matin j’ai écouté les infos à la
radio, j’devrais pas, c’est toxique. Ensuite, passage à la douche et j’ai
enfourché mon vélo pour aller au boulot. Sur le parcours, rien de spécial, la
circulation habituelle, les piétons pressés, les trottinettes intrépides, les
vélos véloces, les voitures méprisantes, les camionnettes querelleuses et les
bus impériaux.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » Une drôle d'inquiétude m’a agrippée
soudain. En passant devant « My beautiful laundrette » le nouveau
business de Momo qui vous vend du temps de machine à laver, 7 jours sur 7 et
24h sur 24 avec distributeur de lessive et de sodas.
Momo, il faut
toujours qu’il l’a ramène. Il a de la culture et le fait savoir. Il s’est mis
en cheville avec son cousin Omar parce que j’ai refusé de m’associer à son
projet. Au début, je devais passer deux fois par jour relever les compteurs. Le
quartier est pourtant sûr mais Momo est un bileux. Je devais aussi surveiller
les machines et poser la vidéo surveillance. Des fois que quelqu’un aurait pris
une machine pour un punching ball. Ah, et puis aussi le SAV. Mais c’est quand
il s’est mis dans la tête que je pourrais « à l’occasion » saboter
les enseignes concurrentes pour améliorer sa rentabilité, j’ai plus été
d’accord.
Momo, il aime pas
qu’on lui refuse. Il pourrait mettre un contrat sur ma tête maintenant que je
connais ses combines concurrentielles. Il en serait capable avec Omar.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait »…. Allez, pédale !
LA GRANDE LESSIVE / Galet
LA GRANDE LESSIVE
Quand elle avait fait la connaissance de Freddy, il n’était déjà pas blanc-blanc, mais c’est bien connu, les filles se laissent avoir par les mauvais garçons, et puis elles croient naïvement qu’elles pourront les changer…
Au fil des mois, elle avait plus d’une fois expérimenté sa part d’ombre, soupçonné plus que su des choses pas très nettes et réalisé trop tard que sa grande passion était bien terne. Il ne servait à rien d’en parler, il était même fortement conseillé d’éviter le sujet, moyennant quoi son existence restait vivable. Elle gardait pourtant un espoir infime de changer les choses, surtout les jours où il l’accompagnait (elle réfutait la surveillance dont l’accusait sa copine Sylvie), comme aujourd’hui où, comme d’habitude, c’est elle qui se coltinait la lourde charge de la grande panière à linge pour laquelle il avait consenti qu’elle prenne un petit chariot. Une lessive par mois, ce n’était pas du luxe et il y avait facilement de quoi remplir la plus grande des machines à tambour.
Elle l’avait décidé à venir à la laverie automatique les lundis matin, parce qu’il n’y avait jamais personne, donc aucune possibilité de se colleter avec quelqu’un pour un regard de travers ou un mot mal interprété. Et donc ce lundi, comme d’habitude, elle avait chargé la 17, mis le godet de lessive et la dose d’assouplissant, elle avait aussi ajouté dans le bac la javel qu’elle avait apportée, avait refermé le hublot et sélectionné le cycle long. Cela lui donnait largement le temps de faire les courses, lui restant là, de toute façon il n’aurait pas aimé pousser un caddie.
Quand, deux heures plus tard, elle trouva un attroupement devant la barrière qui bloquait la rue et qu’elle vit le gyrophare rouge de l’ambulance des pompiers et le bleu de la voiture des gendarmes, elle sut que sa lessive était terminée, et qu’elle allait maintenant avoir tout le temps de vivre une autre vie, seule au milieu d’autres. Elle reprit le chemin de son appartement minable en fredonnant « Passez votre amour à la machine, faites bouillir… ». Les visites n’allaient pas tarder. Et puis elle était sur le point de réaliser enfin son vieux rêve de gosse : avoir sa photo dans le journal !