07 décembre 2025

sujet 165 - Les Ecrivains de la semaine

 Je précise que cette toile est de Marie-Paule Benoit-Basset est une artiste peintre française née en 1946 à Innsbruck, en Autriche.





Conciliabule     Jill Bill

Expérience  Fredaine

Poison royal  J.Libert

Trahison et poison   Tarval

Le pacte des cinq  Marie Sylvie

06 décembre 2025

sujet 165 - semaine du 6 au 13 décembre

 



avec le mot poison

vos textes pour le 13 décembre 



Par l'hiver affamées/François

 

Par l'hiver affamées


 

Par ce jour de printemps,

Où poussent les pâquerettes,

On vit courir dans l'herbe, un instant,

Deux corneilles venues faire leurs emplettes.

 

Par l'hiver, affamées

Elles avaient besoin de reprendre des forces,

Bien plus qu’à l'accoutumée,

Sans chercher à se nourrir d’écorces.

 

Elles se posent dans ce champ,

Une d'entre elle, a vu des aliments,

Elle s'avance à pas vaillant,

Pour les charger dans son bec, goulûment.

 

En oubliant de partager,

La nourriture à manger,

Sa compagne devient enragée.

Comme un corbeau, elle va le dénoncer.

A la conquête de frites/Lilou

 A la conquête de frites



Dans le grand pré parsemé de pâquerettes, où l’herbe ondulait doucement sous la brise, deux corbeaux se livraient à une scène digne d’un petit théâtre naturel.
Le premier, le plus téméraire, avançait d’un pas conquérant avec dans le bec un incroyable bouquet de frites, serré comme un trophée. On distinguait même une petite barbouille jaune près de son bec, preuve éclatante de sa gourmandise triomphante.

Il faut dire que les deux compères avaient flairé la bonne affaire : un promeneur s’était installé un peu plus loin pour grignoter, et les corbeaux, experts en stratégie, avaient repéré l’occasion. Ils avaient attendu le moment parfait et… hop ! un petit vol plané, une récupération aussi discrète qu’efficace, et les frites avaient atterri sur la pelouse comme un trésor fraîchement conquis.

Son camarade, plus studieux, fouillait l’herbe comme s’il cherchait un condiment oublié : un grain de sel, une miette de pain ou peut-être un brin de magie culinaire.
À les voir ainsi, on aurait dit qu’ils préparaient un banquet royal, improvisé au milieu des fleurs blanches.

Le soleil semblait complice, jouant à faire briller leurs plumes, tandis que les pâquerettes blanches formaient une audience silencieuse mais enthousiaste.
Et dans ce petit coin de nature, sans bruit et sans chichi, une simple aventure de corbeaux transformait un jour ordinaire en histoire à sourire — celle d’un déjeuner tombé du ciel… ou plutôt, habilement « emprunté » en plein vol.


Dans un grand pré parsemé de pâquerettes, où l’herbe ondulait doucement sous la brise, deux corbeaux se livraient à une scène de théâtre .
Le premier, le plus téméraire, avançait d’un pas conquérant avec dans le bec un incroyable bouquet de frites, serré comme un trophée. On distinguait même une petite barbouille jaune près de son bec, preuve éclatante de sa gourmandise .

Il faut dire que les deux compères avaient flairé la bonne affaire : un promeneur s’était installé un peu plus loin pour grignoter, et les corbeaux, experts en stratégie, avaient repéré l’occasion. Ils avaient attendu le moment parfait et… hop ! un petit vol plané, une récupération aussi discrète qu’efficace, et les frites avaient atterri sur la pelouse comme un trésor fraîchement conquis.

Son camarade, plus studieux, fouillait l’herbe comme s’il cherchait un condiment oublié : un grain de sel, une miette de pain ou peut-être un brin de magie culinaire.
À les voir ainsi, on aurait dit qu’ils préparaient un banquet royal, improvisé au milieu des fleurs blanches.

Le soleil semblait complice, jouant à faire briller leurs plumes, tandis que les pâquerettes blanches formaient une audience silencieuse mais enthousiaste.
Et dans ce petit coin de nature, sans bruit et sans chichi, une simple aventure de corbeaux transformait un jour ordinaire en histoire à sourire,

  celle d’un déjeuner tombé du ciel… ou plutôt, habilement « emprunté » en plein vol.

Les corbeaux/J.Libert

 LES CORBEAUX




Les corbeaux se sont donnés rendez vous sur les branches les plus hautes des grands chênes.

Les uns après les autres, ils arrivent à tire d’ailes et s’installent en douceur, toute voilure repliée. Dès que le soleil sort des nuages, ils commencent à croasser, à voleter d’un rameau à l’autre cherchant leur équilibre. Ils n’ont guère d’égards pour les couples de tourterelles cendrées qui y avaient élu domicile, pas plus que pour l’écureuil pensionnaire dans une échancrure d’arbre feuillu. Ceux ci, effarouchés, n’ont pas l’air d’apprécier cette arrivée bruyante et vont se réfugier sur les branches voisines.

Il est difficile de savoir leur nombre tant ils vont et viennent, claquent des ailes pour indiquer leur présence. L’habitant, indisposé, a bien essayé de les déloger mais, ils s’enhardissent jour après jour, envahissant tous les jardins des alentours. De leur démarche un peu pataude et maladroite, ils arpentent, souvent à plusieurs en même temps, prairies et pâturages, picorent insectes, vers de terre. Ils se disputent, parfois, quelques déchets dont ils s’en barbouillent bec et plumage. Vite effrayés par les bruits environnants, ils retournent dans les hauteurs d’un coup d’ailes.

Tout l’hiver, ils ne cessent leur bavardage puissant et rauque. Il n’y a plus guère de place que pour eux. Pour saisir le chant des autres oiseaux, il faut prêter l’oreille. Et puis, un matin, se fait un silence impressionnant. Les corbeaux se sont envolés croasser ailleurs. À nouveau, on entend roucouler les tourterelles. Le printemps est revenu!





Bredouille… ou pas…/Annick

 Bredouille… ou pas…



.
Dans l’herbe fraîche, deux p’tites fripouilles
Cherchent de quoi se faire tambouille.
Ne veulent pas provoquer bisbrouille
Mais aucun n’veut rester bredouille.
 
Lors dans les herbes. chacun farfouille.
Font comme ils peuvent, chacun s’débrouille.
Oui mais voilà, font drôle de bouille,
Ne trouvent que frites ! Ah ! Quelle embrouille !
.
Voilà qu’leur estomac gargouille.
Lors, avant d’partir en vadrouille,
Nos deux corbeaux d’orgueil s’dépouillent
Et de ces frites font leur tambouille.
.
Dans l’herbe fraîche, se dé-barbouillent,
Eliminent graisse qui les chatouille.
Vont pouvoir r’partir en vadrouille,
Continuer à jouer les arsouilles.

Fabliau du Renard, des deux Corbeaux et du champ trompeur/ Lothar

 Fabliau du Renard, des deux Corbeaux et du Champ Trompeur






Il était une fois, une fois, un beau renard futé, affûté, Fauntleroy Fox, qui vivait dans un vallon tranquille du Masschussets. Là-bas, il était maître d’un grand champ de maïs dont l’éclat respirait tant la santé, en brillant d’un jaune si vif, qu’il trompera le soleil lui-même. Fauntleroy Fox y tenait comme à la prunelle de ses yeux, car pour lui ce champ représentait fieffée fierté et force richesse.

Un jour, Crawford Crow, corvidé anglophone aux plumes d’encre, qui cherchait une place d’épouvantail, après mults prières du renard, fut embauché pour surveiller les lieux. Fauntleroy Fox, sourire fineau et queue en panache, lui dit : « Garde ce champ comme s’il était ton nid. Nul intrus ne doit y toucher. »

Crawford Crow promit. Mais voilà qu’apparu Cousin Croa, son cousin venu de France. Il avait le regard vif et un croassement roulant comme celui d’un galet filant dans la Sudbury River.

Une fois arrivé, comme il n’était pas goujat, il se gava de Welch’s Concord grape jelly, gelée de raisins de la bonne ville de Concord, justement. Gelée qui enchante les papilles et barbouille les bouilles. Bref … « Mon cher Cuz» dit Cousin Croa, « ton champ sent la poudre plus que la terre. Regarde ces feuilles sans insectes, et cette terre trop pâle. Ce maïs ne vit pas : il obéit. »

À ces mots, Crawford Crow observa, perplexe. Dans le grand champ rien ne bougeait. Pas un bourdonnement, pas une fourmi. Le silence d’un banquet où personne n’a vraiment faim.

« On m’a payé pour protéger ce lieu, » protesta Crawford Crow.
« Un lieu ne vaut rien s’il n’a plus de vie, » répondit Cousin Croa.

Les deux corbeaux s’envolèrent alors vers Fauntleroy Fox. Ils le trouvèrent assis au bord de son champ, rêvassant, admirant ses rangées impeccables.
« Maître Fox, » dirent-ils de concert, « ton maïs n’est pas un champ, mais un miroir peint. Il nourrit plus la solitude que la terre. Nous ne garderons jamais au grand jamais des épis sans âme. »

Fauntleroy Fox se redressa, piqué par leurs paroles. Les deux oiseaux insistèrent, expliquant qu’un champ vivant attire les insectes, nourrit les bêtes, parfume l’air, chante avec le vent. Un champ figé, chargé d’engrais et de poudre, ne chante rien, sinon l’illusion.

Le renard réfléchit longtemps. Puis, dans un souffle, il comprit qu’il avait cultivé une beauté fausse et fragile.

Alors il choisit la voie la plus lente, mais la seule sincère: il rendit la terre à elle-même. Le maïs artificiel fut laissé à son sort, et les saisons firent leur œuvre. Bientôt les herbes revinrent, puis les fleurs, puis le bourdonnement d’un monde minuscule mais essentiel.

Crawford Crow et Cousin Croa, joyeux de cette renaissance, acceptèrent de protéger le nouveau champ. Ils veillaient désormais non sur des épis vides, mais sur une terre qui respirait.

Ainsi dit le fabliau :
Qui parfume ses champs de promesses chimiques récolte un silence amer ; et
Qui les confie au vent et au temps récolte la vie …



Essai comparatif/Galet

Essai comparatif




 - J’en peux plus ! Je vais emporter le reste, je terminerai ce soir. Vraiment, Pierre, tu connais

les bonnes adresses !

- L’arrière de ce Mc Do est réputé pour ses poubelles, mais je préfère de loin la pelouse le

long du parking, la table est plus joliment décorée, non ?

- Sûr ! J’en viendrais presque à aimer les enfants, et même leurs parents ! Les uns renversent

leur boîte, les autres les empêchent de ramasser, et c’est nous qui en profitons ! Tu as d’autres

coins comme ça à me recommander, pour les frites ?

- J’avais cru trouver un coin super en Bretagne, l’été dernier, quand j’ai rendu visite à mes

cousins Le Bec : une grande plage très fréquentée, avec des restaurants en front de mer, et il

n’y avait pas que des frites, crois-moi !

- Pourquoi dis-tu « j’avais cru » ? Qu’est-ce qui clochait ?

- La concurrence, mon vieux ! Les mouettes ! Et pas du genre à chercher les restes ou à

attendre que ça tombe, comme nous, non ! Du vol à l’arraché en bande organisée, la terreur

sur les terrasses, et en plus il faut entendre comme elles se marrent… Des pillardes qui

déshonorent la gent ailée ! Ça m’a dégoûté, du coup je suis remonté vers le nord, jusqu’à

Amsterdam. Très belle ville. Et toi qui a une jolie voix, Corneille, ça te plairait : dans le port,

y a des marins qui chantent, mais question atmosphère ça sent la morue jusque dans l’cœur

des frites ! Alors je suis redescendu jusqu’à Bruxelles, chez mon copain Corbecke.

- Et c’était bien ?

- Plus que bien mec ! La Belgique, c’est le royaume de la frite ! Ils maîtrisent si bien l’art de

la double cuisson que leurs frites sont croustillantes même froides ! Derrière les baraques, je

m’en suis mis plein le gésier ! En plus, parfois, ils les trempent dans la mayonnaise… Miam !

- Ah non, pas pour moi ! La mayonnaise, ça me barbouille ! Mais… En t’écoutant, j’ai fini de

tout manger ! Reste plus qu’à trouver une branche accueillante pour faire une petite sieste

avant de m’envoler vers chez moi. Et encore merci Pierre, toi au moins tu as la frite !

Ha..ha..ha !

Sur l'herbe des jours/Marie Sylvie

  SUR L'HERBE DES JOURS




Ils sont là, les corbeaux, les corneilles noirs comme la mémoire des jours pleins.
Ils ne crient pas
Ils ne chantent pas
Ils inspectent.
Leur regard est celui du silence qui sait.
Ils ne viennent pas mendier
Ils viennent ramasser.

Sur l'herbe souillée de frites 
De miettes
De papiers froissés
Ils avancent comme des ombres en mission.

Leur bec n'est pas un outil de faim
C'est un balai
Une pince
Une réprimande.
Ils ne mangent pas
Ils nettoient.

Et nous les festoyeurs distraits 
Nous avons quitté la scène sans saluer
Laissant derrière nous les restes d'un banquet sans gratitude.

Les corneilles elles 
Elles restent.
Elles ne jugent pas avec des mots 
Mais avec leur présence.
Elles disent :
《 Regarde ce que tu laisses derrière toi.》
Elles disent :
《 Chaque souillure est une mémoire.》
Elles disent :
《 Nous sommes les gardiens de ce que tu oublies.

Leur vol est lent presque cérémoniel.
Elles tournent autour de nos oublis
Comme des prêtresses d'un culte ancien
Celui du respect pour ce qui fut vivant
Pour ce qui fut offert
Pour ce qui aurait pu nourrir autrement.

Et dans leur bec les déchets deviennent des reliques
Non pas des gourmandises
Mais des preuves.
Des preuves que nous avons trop
Que nous jetons trop
Que nous oublions trop vite.

La *barbouille sur l'herbe n'est pas une tache
C'est une signature.
Celle de notre passage sans égard
Celle de notre abondance sans conscience .
Et les corneilles dans ce ballet discret 
Viennent effacer ce que nous avons écrit sans penser.

Elles sont les poétesses du rébut
Les archivistes du déchet
Les prophètes du trop-plein.
Elles ne réclament rien
Elles rappellent tout.

Et moi assise dans ce champs de pâquerettes piétinées
Je les regarde comme on regarde un miroir.

Je vois dans leur bec maculé
Le reflet de mes propres oublis.
Je vois dans leur démarche
La sagesse d'un monde qui ne gaspille rien.

Et je me dis que peut-être 
Le vrai luxe n'est pas de posséder
Mais de respecter.
Que le vrai festin est celui qui ne laisse pas de détritus
Celui qui honore chaque miette 
Chaque instant
Chaque vie.

La malbouffe et la pollution/Tarval

 LA MALBOUFFE ET LA POLLUTION

Mac Do, Burger King, Quick,




Toutes ces enseignes qui nous vendent du gras,

Sont souvent accompagnées de manque de savoir-vivre et de non-respect de la nature.

Très souvent, les emballages et les restes sont jetés à même le sol, dans la rue, sur les pelouses,

Polluant notre environnement visuel et la faune locale.

Il n’est pas rare de voir des chiens, des chats ou des oiseaux se nourrir des vestiges de la malbouffe.

Ce n’est pas anodin, cela bouleverse la chaîne alimentaire,

En effet les oiseaux sur certaines plages s’en prennent aux touristes pour avoir des miettes de leurs

déjeuners, au lieu de s’affairer à rechercher leur nourriture.

Les gens deviennent fainéants, ils se moquent des conséquences et laissent leurs déchets sur place,

Plutôt que de les emporter dans un sac pour les jeter chez eux.

J’ai l’estomac barbouillé rien que d’y penser,

Je ne comprends pas que l’on ne prenne pas soin de la nature,

Je suis déjà allée en montagne, dans les Pyrénées-Atlantiques, visiter la Rhune,

Et quel ne fut pas mon effarement quand je suis arrivée sur la place du départ du petit train qui

emmène les touristes au sommet,

La place était recouverte de déchets alimentaires, et personne ne s’en préoccupait.

J’ai toujours gardé cette image en tête, car j’avais été vraiment choquée par ce constat.

Et l’on sait que la mer est une poubelle à grande échelle, sachant l’impact sur ses habitants,

Mais que faire, comment modifier ces comportements destructifs pour la planète,

Il faudrait une prise de conscience collective,

Et que chacun fasse un effort, c’est notre qualité de vie qui est en jeu.

Bisbrouille/Jill Bill

 Bisbrouille






T'as vu les nouveaux vers jaune..... !?
Mouais, ça barbouille pas l'estomac ça !?

Ma chère, on fait avec ce qu'on a
Chez les belges, une fois......
Au moins j'ai la frite
La banane, la pêche..... moa !

Toi, si tu me cherches des poux, l'époux !!!!!!
Oh croasse donc femme...
Et mange des marguerites si ça te chante.......
T'as trouvé quoi là...... !?

La mayonnaise grand bêta !


30 novembre 2025

sujet 164 - Les écrivains de la semaine

 



Bisbrouille    Jill Bill

La malbouffe et la pollution    Tarval

Sur l'herbe des jours    Marie Sylvie

Essai comparatif     Galet

Fabliau du renard et des deux corbeaux    Lothar

Bredouille   ou pas     Annick

Deux corbeaux   J.Libert

A la conquête de frites  Lilou

Par l'hiver affamées  François


29 novembre 2025

sujet 164 - semaine du 29 novembre au 06 décembre

 


et le mot barbouille




C'est la fête/Annick

 Nouvelle venue  Annick et même si le post est un peu tardif on ne va pas se priver d'un beau texte. 

Bienvenue 

C'est la fête




Lisette, Toinette, coquettes minettes,

Aiment prendre poudre d’escampette.

Pour s’en aller juste faire la fête

Au lieu d’rester sur leur tablette.

.

Vite, elles s’extirpent de sous la couette

Qu’elles laissent tomber sur la moquette.

Enfilent leur plus jolie liquette,

Une salopette, une jaquette.

.

Enfilent une paire de chaussettes,

Chaussent leur nouvelle paire de baskets

Et se coiffent d’une petite casquette,

Sans oublier paire de lunettes.

.

Et puis, sans tambour ni trompette,

Nos deux minettes, toute guillerettes,

Peuvent alors partir en goguette,

Aller de guinguette en guinguette.

.

Lisette, Toinette, n’ont qu’une recette :

Ne jamais fumer d’cigarettes

Ni boire une quelconque piquette.

Elles sont sérieuses, ces deux biquettes !

.

Vous gagneriez des clopinettes

Si vous vouliez faire leur conquête.

Elles sont si bien dans leurs baskets

Que point de mariage ne projettent.

.

N’agissent jamais à l’aveuglette.

Sont toutes les deux très honnêtes.

Pour leurs amis sont les vedettes.

Ils disent d’elles « Quelle belle brochette ! »

 


La biquette en goguette/Lilou

Ma biquette en goguette



 Samedi, ma biquette, qui vit habituellement en goguette, a décidé de voler ma casquette pour aller danser à la guinguette du village.

J’ai voulu l’en empêcher, mais j’ai glissé sur une chaussette oubliée sur la moquette et je me suis retrouvé étalé, coiffé malgré moi d’une vieille jaquette et d’une liquette trop petite.

Pendant ce temps, la biquette, très coquette, sirotait de la piquette en tirant sur une cigarette (ne me demande pas comment elle l’allume, je pense qu’elle a un arrangement avec le briquet du voisin).
Je l’ai suivie tant bien que mal, avançant à clopinette, avec pour seule arme une tablette de chocolat, dans l’espoir de la soudoyer pour qu’elle rende ma couette, qu’elle avait aussi embarquée pour « faire ambiance ».

Bref, samedi nous pourrons lire…
les aventures totalement incontrôlables de ma biquette en goguette ! 

L'aventure de Biquette/François

 L'aventure de Biquette 




On l'appelle la Biquette.

Un jour en allant en goguette,

En passant par la Guinguette,

Le patron du haut de sa casquette,

Avait mis sous sa jaquette,

Une toute petite liquette.

Lui qui ne porte jamais de chaussettes.

 

Il était là en fumant une cigarette.

 

Mais pour quelques clopinettes.

Il cracha sur la moquette.

Vexé, il voulait que la coquette.

Puisse boire de sa piquette.

Avant de l’amener se coucher sous sa couette.

 

Mais elle réagit vite la biquette,

Elle s’éloigna de la guinguette,

Elle est repartie en goguette.

Le piège déjoué, elle fuma une cigarette,

En prenant des notes sur sa tablette.

Au lapin agile/Lothar

 Au lapin agile

Le café cabaret Au lapin Agile est un lieu mythique de la vie parisienne de la moitié du 19è siècle à nos jours.

Implanté sur la fameuse Butte Montmartre, le cabaret se situe au 22 rue des Saulnes dans le 18ème arrondissement.

Un peu avant 1900, chacun y trouve sa place, autant les peintres, les poètes, les journalistes en devenir, quelques étudiants, tous sans argent, mal vêtus avec en plus quelques jolies “mômes”. Mais le quartier n’est pas très sûr. Des bandes appelées les Apaches “à demi-nomade de jeunes gens sans famille, sans métier, sans foyer fixe, qui constitue ce qu’à la préfecture de police même on nomme l’armée du crime
”. (Les Apaches - Henri Foulquier)

Jo, l’Apache

En goguette dans la guinguette,
Sur zinc, tètent les museaux,
À nuit noire en cette impasse,
À pas sucer de la glace.

En  chopines de piquette,
Rinçant leurs kils de vinasse,
Ils arrosent leurs poteaux,
À nuit noire en cette impasse.

Œil de velours, sous la casquette,
Jo guinche avec sa pouffiasse,
Lui balançant des palots,
À pas sucer de la glace.

Sans jaquette ni liquette,
Il lui lève une paillasse,
Sur cette sombre moquette.

Droit, restant dans ses chaussettes,
N’y gardant que son mégot :
En clopinettes de cigarette.

La biquette redevient coquette,
Quand il bistouille sa tétasse,
Pleine dalle, en Parigot,
À pas sucer de la glace.

Sur la tablette, sous la couette,
Elle chour’ sa ragougnasse
Dans sa goulette à chien chaud,
À nuit noire en cette impasse,
À pas sucer de la glace.