quelques coups de scie de là, ça lui allait,
l’expérience de son frère scieur de long l’avait marqué…
une complainte le racontait :
Un scieur de long
Voulait prendre le
large
Scier six heures c’est
long
Mais il allait au
charbon.
On le prenait pour un
barge ?
- Le bois coupé sent
bon
Certains jours au salon
Il marchait de long en
large
Et pensait se tirer
pour de bon
Mettre les pouces allez courage
Il se disait pourquoi
donc
Végéter dans le
découpage
Quand on rêve
d’attractions
Oui, le scieur de long
N’en menait pas large
Tout en plissant le
front
Il n’était pas de bois,
non
Il était heureux en
ménage
Et sa femme un vrai
canon
Et il rêvait numéro
d’illusion
Spectacles scène et
voyages
Dans la grande
tradition
Un jour rien ne tourna
rond
Un mauvaise présage
Une sale
impression
Il découvrit l’étrange
attelage
Elle dans le placard du
fond
Son amant de passage
Était en pleine action
Découvert il prit le
large
Le scieur ne fit qu’un
bond
Il attrapa sa femme
volage
Et la découpa tout en
long
Lui qui rêvait à
profusion
de planches pour tout
paysage
Se retrouva au
violon
L’huile de coude a du
bon
Et le scieur en cage
se joua la grande
évasion
On le retrouva après
prescription
Alors qu’il vivait en
marge
Plongé dans la
méditation
Comptant une journée
par bâton
Dans les arbres, les
branchages
On l’appelait le baron
Pauvre homme, trahit par sa belle, qui en paya le prix.... jill
RépondreSupprimerLe drame poussé au paroxysme. Cruel destin.
SupprimerFloué dans toutes les dimensions ! J'aime bien cette "complinthe" !!!
RépondreSupprimerFaire feu de tout bois, oui !
SupprimerQuelle histoire !
RépondreSupprimerCe n'est pas bien ce qu'il a fait le Mons(c)ieur !
Mais, bon quand votre femme vous fait scier...:-)))
Plus sérieusement, il est très bien tourné, ton texte,
c'est du travail d'ébéniste...:-)
Merci, j'ai depuis longtemps l'idée d'une série dans ce style à partir de métiers oubliés ou en voie de disparition.
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