23 mars 2025

Sujet 132 - les participants

 

 

Le nom ne fait pas le moine / Jill Bill

COGITO ERGO SUM / Galet 

RECONVERSION / J.Libert

C'est non / K 

Ici et ailleurs / Marie Sylvie

22 mars 2025

Sujet 132 - semaine du 22 au 29 mars

 



Une étrange conversation / Lilou

 

Une étrange conversation !




Téléphone Orange : Bip bip Oh là là ! J.: Bip bip Oh là là ! J'ai trop chaud, je surchauffe à force d'être utilisé toute la journée !

 Éponge : Oh , pauvre de: Oh, pauvre de toi ! Moi, je passe ma journée à absorber de l'eau et à être pressée comme un citron. C'est épuisant !

Téléphone Orange : Pff… au moins, toi, tu as le droit à des bains ! Moi, je ne peux même pas toucher une goutte d'eau, sinon, c'est la panne assurée !

 Éponge : Héhé , c'est vrai ! Mais crois - moi , ce n'est pas si agréable que ça: Héhé, c'est vrai ! Mais crois-moi, ce n'est pas si agréable que ça. Je suis toujours trempée et on me tord dans tous les sens.

 Téléphone Orange : Moi , au moindre choc: Moi, au moindre choc, j'ai peur de me casser ! Hier, mon propriétaire m'a fait tomber par terre… J'ai cru que j'allais y passer !

 Éponge : Oh ,: Oh, je comprends ! Moi, après chaque utilisation, on me jette sans ménagement dans l'évier. Quelle vie…

Téléphone Orange : On dirait que nous avons: On dirait que nous avons tous les deux des vies difficiles…

 Éponge : Oui… mais au moins, on sert à quelque chose !

 Téléphone Orange : C'est vrai ! Allez, courage, mon amie !

Éponge : Courage à toi aussi, téléphone orange !

A tout bientôt

ALLO ? ALLO ? / Tarval

 



ALLO ? ALLO ?

Allo ? Allo ?

Qui est au téléphone ?

Est-ce pour une publicité, encore ?

J’en ai assez de ce téléphone qui sonne sans arrêt.

C’est cinq à dix fois par jour,

Et à chaque fois que je décroche, personne.

Serait-ce des coups de fil menaçants ?

Je n’en sais rien, mais cela commence à m’inquiéter.

Alors, quoi faire ?

Changer de numéro ?

Mais il faudra prévenir tous mes contacts,

Et je ne m’en sens pas le courage.

Alors, les ignorer ?

Mais si je reçois un coup de fil important,

Je risque de passer à côté.

Déposer une main courante à la police ?

Ils vont me rire au nez,

Ils n’ont pas que cela à s’occuper.

Je n’ai pas de solution,

Sinon me résoudre à répondre,

Même si je sais que cela ne sert à rien.

Je repose le combiné, perturbée.

Je vais dans un premier temps avertir l’opérateur téléphonique,

Peut-être pourrait-il agir en ciblant les appels.

Oui, je vais commencer par ça,

Et ensuite, j’aviserai selon les résultats.

En attendant, je prends mon mal en patience,

Et je vais répondre malgré le fait qu’il ne se passe rien quand je décroche.

Je ne sais pas quoi faire d’autre, donc je m’y résous avec tristesse.

ALLO ? / J.Libert


 


ALLÔ ?


    Nadine avait exactement le même que sur la photo, remisé au grenier avec le moulin à café en grains et le transistor, impeccable, la bakélite toujours brillante après un coup d’éponge. Elle ne pouvait se résoudre à s’en séparer ; pourtant, elle savait que ce téléphone ne reprendrait jamais du service. Sans doute, était-il le témoin d’une époque où la vie lui était légère.

    En jetant un œil dans le rétroviseur des années, elle se souvint qu’elle, comme ses parents, avait connu les années « sans ». On communiquait surtout par courrier ; l’on mettait des jours à se rejoindre pour se donner ou avoir des nouvelles des uns et des autres. Écrire, pour certains anciens, relevait de l’exploit ; les années d’école primaire très loin derrière eux.

    Nadine utilisa son premier téléphone, au début de sa vie professionnelle, autour des années:66-70. C’était un appareil noir, imposant, luisant, prenant une place énorme sur le bureau. Peu familière avec la nouveauté, au début, elle en avait presque peur et sursautait à chaque sonnerie.

    En quelques années lui avait succédé le téléphone de la photo, léger, fantaisie, coloré, à cadran. On avait tout le temps de songer à la prochaine conversation en formant le numéro de son interlocuteur. Seulement, impossible de le joindre en cas d’absence.

    Les touches remplacèrent bientôt le cadran. On ne faisait plus tourner, on appuyait ! Sur répondeur incorporé, on pouvait signifier son appel.

    Avec l’arrivée d’internet, disparurent les téléphones filaires et toutes les traces anciennes de télécommunications : les opératrices à qui l’on demandait « le 22 à Asnières », les cabines téléphoniques de coins de rue qui voulaient bien fonctionner avec quelques pièces de monnaie. Une véritable révolution !

    Aujourd’hui, qui n’a pas son smartphone ? « sa prothèse » collée en permanence à l’oreille, ou dans les mains, ou dans la poche de son pantalon, les petits comme les grands, les jeunes comme les vieux, partout, en tout temps, à tout moment, en tout lieux.

    L’évolution est constante. Ses utilisations et ses applications sont multiples, une sorte d’extension du « moi » avec les risques que cela comporte.

    L’avenir nous en fera le bilan !!

Allo ! Allo ! / L'Entille

 



Allo ! Allo !


Oh nostalgie des seventies…

Quand Nino chantait Gaston,

Quand le 22 à Asnières était déjà has been,

Quand le PCV n’était pas encore obsolète,

Quand la mémoire était un muscle efficient,

Quand le téléphone n’était pas encore importun,

Quand on pouvait vagabonder sans laisse.

Avons-nous gagné au change ?

Je n’en sais rien, je jette l’éponge !

Il n’y a plus d’abonné au numéro demandé…

Bip… bip… bip...

LE COUP DE FIL GOURMAND / Marie Sylvie

 



LE COUP DE FIL GOURMAND 


Un matin, Monsieur Cabaret, le boulanger du village, reçoit un coup de téléphone. La voix d'un jeune garçon, un brin précipitée mais polie, résonne dans l'écouteur :
-" Bonjour Monsieur Cabaret ! Je voudrais passer une grosse commande pour l'anniversaire de ma mère-grand demain. Elle adore vos gâteaux ! 
Vous pourriez préparer une cinquantaine de choux à la crème, trente éclairs au chocolat, et une énorme tarte à la fraise, s'il vous plaît ?"

Flatté, Monsieur Cabaret est ravi. Il enfile son tablier et se met au travail :
Fouetter la crème, faire fondre le chocolat, étaler les fraises ...Toute la journée, son four tourne à plein régime. Ses mains, couvertes de farine et de crème, deviennent aussi collantes qu'une  *éponge mal essorée . Mais peu importe ! Il imagine déjà la fête joyeuse autour de ses créations sucrées. 


Le lendemain matin, les gâteaux sont prêts. Une véritable montagne sucrée trône sur le comptoir. Mais l'heure passe et personne ne vient récupérer la commande. Intrigué, Monsieur Cabaret  décide d'appeler le numéro de téléphone laisser par l'enfant. 
Au bout du fil, un voix fatiguée décroche :
-" Allo ? grogne un homme 

-" Bonjour, ici le boulanger ", dit Monsieur Cabaret. Je voulais savoir à quelle heure vous venez chercher votre commande de gâteaux ? "

-" Une commande de gâteaux ? Mais je n'ai rien commandé !" s'écrit l'homme.  " Vous devez faire erreur ! " 

C'est alors que Monsieur Cabaret comprend. Le garnement a disparu dans la nature, le laissant seul face à une montagne de pâtisseries invendues. 
Résigné, il soupire mais décide de ne pas se laisser abattre. Ce soir, tout le village sera invité à une grande dégustation gratuite !

Le soir venu, une foule joyeuse s'amasse devant la boulangerie. Les habitants savourent les gâteaux et Monsieur Cabaret en rit :
-" Finalement, cet enfant facétieux a offert au village une fête sucrée mémorable !
Mais si je mets la main sur lui, il va devoir m'aider à laver la vaisselle ! 

Historique /K

 



On le sait très peu mais dans le cadre bilatéral des relations diplomatiques est ouest, les dirigeants de l'URSS et des Etats-Unis disposaient aussi d'un téléphone orange.

Ils remisaient le rouge lorsque le temps était à la décrispation, voire la normalisation, ou même la détente, au point que chaque dirigeant était autorisé à répondre ou à appeler son homologue en peignoir éponge.

On est en Mai / Ghislaine

 

On est en Mai.

L'appel resonnait dans le couloir…
Le téléphone orange avec ces cadrans ronds transparents
sonnait depuis un moment…

Nous sommes en l'année 1968, en mai d'un joli printemps,
ou dans les bois fleurissent les jonquilles et le muguet..
En mai où je vais fêter mon 15 -ème anniversaire. L'année ou je suis insouciante encore, ou mes seules préoccupations sont mon bac et le joli garçon qui habite l'étage au dessus et qui revient du service militaire.
L'année où je suis heureuse de m'occuper de mes quatre petites sœurs étant l'aînée, je suis fière quand Maman me demande de l'aide.
L'année ou mon père travaille à l' usine, part tous les matins en car et revient tard le soir .

Nous sommes en l'année 1968 le jour de mai, le téléphone orange sonne et résonne alors que je révise dans ma chambre.

J'entends Maman qui réponds.
Je comprends que c'est Oncle Gérard..
Oncle Gérard vit à Paris.
Je vois Maman inquiète..
Je la questionne…
Elle évite de répondre…

On est en mai 68... Je deviens adulte.
J'ai compris ce qu'il se passe.

Maman doit attendre les tickets pour acheter à manger.
Papa ne peut plus aller travailler..
Plus rien n'est pareil.
On est en Mai 68, je suis trop adulte !


Je sais qu'ils ont lutté pour nous, pour un meilleur futur !

Eh Niagara / Jill Bill

 

Cesse de pleurer
J'éponge tes larmes
A quoi bon t'illusionner
Il a préféré les Carme....

Je plaisante ma fille, je plaisante
Mais, ceci dit........

Tu espères encore un coup de fil
Il a joué avec toi, une nuit,
Ah le vil
Tu en attends le fruit.........

Je t'avais mis en garde
C'est un coureur de jupons
Tu as baissé ta garde
Sous le charme de ce Don....

Change-toi les idées
Va donc au cinéma ;
Bon, pas une love story
Pour en revenir pire encore......

Oui, si il sonne, je te dis,
Promis !
Même si je préfère plus d'ailleurs,
Entendre parler de ce casse-coeur... !