Ap'art par Jill Bill
Erreur par K
Le voyage des éléphants par J.Libert
News par Galet
Introduction à la belle famille par Larose
Comme un éléphant par La Licorne
Vous avez un message par L'Entille
Ap'art par Jill Bill
Erreur par K
Le voyage des éléphants par J.Libert
News par Galet
Introduction à la belle famille par Larose
Comme un éléphant par La Licorne
Vous avez un message par L'Entille
Albert est
Sous son béret
Penché sur
Son établi
Les yeux purs
De Mélanie
Le regardent
Scier sa planche
Elle musarde
En robe blanche
Elle s'attarde,
C'est dimanche !
Elle veut dire "Pouce !
Je suis là !"
Mais, lui repousse
Les blablabla
Il s'entête
A son ouvrage
Ne s'arrête
Pas...dommage !
Alors l'enfant
Poursuit sa route
Recherchant
Une autre écoute...
Mais soudain
L'homme la rejoint
Et lui tend
Maladroitement
Un petit
Jouet de bois :
"Mon petit,
Tiens, c'est pour toi !"
Ses yeux brillent
Elle dit "Merci !"
Et prend la quille,
Cadeau de roi.
Un scieur de long
Voulait prendre le
large
Scier six heures c’est
long
Mais il allait au
charbon.
On le prenait pour un
barge ?
- Le bois coupé sent
bon
Certains jours au salon
Il marchait de long en
large
Et pensait se tirer
pour de bon
Mettre les pouces allez courage
Il se disait pourquoi
donc
Végéter dans le
découpage
Quand on rêve
d’attractions
Oui, le scieur de long
N’en menait pas large
Tout en plissant le
front
Il n’était pas de bois,
non
Il était heureux en
ménage
Et sa femme un vrai
canon
Et il rêvait numéro
d’illusion
Spectacles scène et
voyages
Dans la grande
tradition
Un jour rien ne tourna
rond
Un mauvaise présage
Une sale
impression
Il découvrit l’étrange
attelage
Elle dans le placard du
fond
Son amant de passage
Était en pleine action
Découvert il prit le
large
Le scieur ne fit qu’un
bond
Il attrapa sa femme
volage
Et la découpa tout en
long
Lui qui rêvait à
profusion
de planches pour tout
paysage
Se retrouva au
violon
L’huile de coude a du
bon
Et le scieur en cage
se joua la grande
évasion
On le retrouva après
prescription
Alors qu’il vivait en
marge
Plongé dans la
méditation
Comptant une journée
par bâton
Dans les arbres, les
branchages
On l’appelait le baron
- Alors tu veux toujours pas jouer avec moi ? Je sais tu dis ça parce que t’en connais pas, des jeux !
- Oh si, j’en connais. Bon c’est vrai, c’est pas vraiment des jeux de filles, mais je suis sûr que t’apprendrais vite. Mais là, tu vois, il faut que je termine mon ouvrage, j’ai promis ! C’est que j’ai du boulot, moi, moustique !
- Oh, la-la ! – dit la petite en tendant ses petits bras potelés et en levant comiquement les yeux au ciel – tu prendras bien le temps de mourir !
Marcel sourit dans sa moustache tachée de nicotine. C’est sa femme qui disait toujours ça quand il rentrait le soir fourbu, les paumes rougies jusqu’au sang par la varlope, de la sciure dans ses cheveux bouclés et au bord des cils…
- Oui mais, justement, avant de mourir, il faut que je finisse de réparer la chaise de la Mère André, sinon c’est pas une berceuse qu’elle va me chanter ! Allez, pouce, ma belle, ça sera pour une autre fois, et reste pas là, que tu vas tacher ta belle robe.
- D’abord je me salis jamais ! répond la gamine avec aplomb.
C’est vrai que chaque fois qu’elle vient le voir, elle est toujours habillée et coiffée pareil, toujours impeccable, parce qu’il lui a dit que c’était une image d’elle qu’il a dans son cœur, et elle aime s’imaginer bien cachée sous la vieille veste de drap élimé, à écouter le boum-boum qui pulse dans la poitrine de Marcel. Lui pense qu’inconsciemment elle y est, parce qu’elle vient toujours le voir les jour où ça va moins bien, où son vieux cœur a des ratées, et que tout repart « comme en quarante », dès qu’il voit ses yeux bleus et les jolies fossettes de ses joues.
Elle est encore là, sautant d’un pied sur l’autre, tournant sur elle-même pour faire gonfler sa jupe, la petite guirlande de roses fermement accrochée à ses bouclettes qui dansent en cadence.
Il sait que sa mère a coupé cette jolie robe dans la soie de sa robe de mariée et qu’elle a patiemment cousu sur un bandeau les petites fleurs fabriquées avec son voile. Le résultat est magnifique, cette enfant est magnifique, cette enfant… Il lâche brusquement sa scie, crispe les mains sur son thorax et s’affale sur le trottoir.
L’homme qui fumait sa clope à l’angle de la rue, en attentant l’ouverture du Primeur, accourt. Il met Marcel sur le dos, le secoue, appelle à l’aide, colle son oreille contre la poitrine, lui tapote les joues… Il s’en est fallu d’un battement pour que Marcel soit encore vivant.
La concierge du 23 à appelé la Police, qui a fait venir l’ambulance.
A l’agent qui demande s’il y a quelqu’un à prévenir, la bonne-femme répond que Marcel vivait seul depuis bien longtemps : sa femme était morte de chagrin peu de temps après que leur petite fille ait été écrasée par un camion, dans cette rue, le jour-même de sa « petite communion » comme on disait alors. Elle était si belle, la pauvrette, toute de blanc vêtue, avec sa couronne dans les cheveux, qu’on aurait dit un ange ! Alice, elle s’appelait…
Personne n’entend, dans la brise qui s’est levée, les clochettes d’un rire enfantin et la petite voix qui claironne : « Maintenant, tu vas avoir tout le temps de jouer avec moi, dis, Papa ? Viens vite, Maman nous attend ! » et une voix grave et joyeuse qui répond : « J’arrive mes chéries, j’arrive ! ».
Scions, scions, scions du bois
Pour la mère, pour la mère
Scions, scions, scions du bois
Pour la mère Nicolas.
La fillette toute de blanc vêtue arrive en sautillant dans la rue et son regard s’arrête sur le vieil homme. Ses yeux suivent le va-et-vient de la scie que l’homme manipule d’une main experte ; la sciure de bois tombe régulièrement dans le caniveau. Dans la rue les voitures sont rares ; peu de famille peuvent se permettre d’en acheter une, la sienne n’en a pas. Le sol est jonché de rebuts de bois que l’homme balayera lorsqu’il aura terminé sa journée.
« Tu fais quoi Pilou ?
-Ben tu vois bien que je travaille !
-Mais tu fabriques quoi ?
-Je termine le lit pour ton petit frère.
-Tu vas lui donner aujourd’hui ?
-Non, il est trop petit, et c’est pas encore prêt. Et toi, tu fais quoi ?
-Ce matin je vais à l’église pour que Monsieur le Curé verse de l’eau sur la tête du bébé. Il va crier, j’en suis sûre !... Moi aussi je voudrais bien un lit pour mon baigneur…
-T’approche pas si tu veux pas salir ta jolie robe ! Tu caches quoi derrière ton dos ?
-J’ai pas sucé mon POUCE cette nuit alors j’ai eu le droit d’acheter un bonbon.
-Quand j’aurai fini le lit pour ton frère et si tu as vraiment arrêté de sucer ton pouce, je t’en ferai un lit pour ton baigneur ! Allez file, ta mère va te chercher partout et pense à te brosser les dents !
La fillette n’est
que grâce et pureté toute de blanc vêtue dans sa jolie robe blanche à la taille
froncée, manches courtes ballon et petit tuyauté d’encolure. La fine couronne
de fleurettes blanches ornant ses cheveux noirs bouclés souligne son charmant
visage enfantin. Ses sandalettes blanches et ses chaussettes blanches
complètent sa tenue immaculée. Elle semble apprêtée pour une cérémonie religieuse.
En ces années1950, dans la religion catholique, la communion privée est de
tradition à l’âge de 7,8 ans.
Les artisans de la rue Chapuis à Olichon sous Brène ouvriront leurs
ateliers, boutiques et magasins
Dimanche 27 octobre toute la journée
Vous pourrez découvrir différents métiers
Potier, ébéniste, peintre, tapissier, décorateur, couturière, coiffeur,
boucher, charcutier, etc.
Venez nombreux
Les enfants doivent restés sous la responsabilité des parents (en cas d’accident ou de disparition, l’organisation ou les artisans ne pourront être tenus pour responsables)
Restauration et buvette sur place
Robert à la scie
Moi à ma première communion
Je m'attarde,
Que fabrique t-il Robert
L'amoureux du bois...
Tu vas être en retard ma chérie !
J'aaarrive papa, une minute... !!
Toujours a dépanner quelqu'un Robert,
Très tôt levé... Très peu loquace,
Béret et bout de cigare au bec...
Lui manque un morceau de pouce
Alors il ne répond plus, Robert,
Nez dans sa besogne du jour......
Mauricette, tu viens, ouiiiii !!!
On ne fait pas attendre le Bon Dieu...
Je me fais sonner les cloches,
Robert, lui, n'a qu'un son de cloche,
Le bruit de sa scie, aigu,
Qui résonne dans la rue...