Une proposition de L'Entille (merci!) :
11 octobre 2025
Synthèse des réponses - sujet 155
Le MIL et UNE actuel
-Les réponses vont dans le même sens sur le plaisir hebdomadaire à retrouver l’atelier et sa "communauté", c’est un rendez-vous attendu.
-Satisfaction aussi de trouver différents modes d’expression,
différents styles dans l’écriture, surtout à partir d’une même consigne, lire ce que chacun a imaginé.
Le MIL et UNE augmenté
-Il n'y a pas forcément de nécessité à "augmenter" Mil et Une.
-Il pourrait être plus diversifié sur le plan des
sujets, ceux-ci pourraient d’ailleurs être proposés à tour de rôle par des
volontaires.
-Une plus grande interaction, des petits mots dans les commentaires, remercier c’est aussi indiquer qu’on a lu, et sur les écrits eux-mêmes et l’écriture, ça permet de s’encourager et de progresser !
NB
Le message dédié à d'autres propositions ou commentaires n'a pas apporté d'éléments nouveaux.
Sursaut/Lilou
Sursaut
La brume s’étendait sur la plaine, voilant les silhouettes des arbres et des bêtes qui paissaient encore dans le silence du matin. Tout semblait immobile, suspendu entre la nuit et le jour. Puis, soudain, un sursaut traversa l’air : un battement d’ailes, un cri bref, et le ciel s’emplit d’oiseaux. Leur envol rompit la quiétude comme une déchirure de lumière.
MIGRATION / François
La grisaille automnale,
Sur la plaine vient de tomber,
Dans le ciel des oiseaux détalent
Pour au chaud aller s’exhiber.
Il s’en vont au delà de la mer qui s’étale,
Fendant l’air en formations rassemblées,
Économisant leur force d’un façon royale,
Pour dépasser les terres ensablées.
A la chaleur, ils passeront l’hiver,
Quand le climat sera chez nous à l’envers,
Chaque année ils font cette migration.
Les voir partir de nos tristes cieux,
Réveillent en sursaut des émotions,
Et quelques sentiments ténébreux
SOMMEIL PARANORMAL - Tarval
SOMMEIL PARANORMAL
Mon corps
flotte au-dessus de mon lit,
De là, je me
vois dormir dans un profond sommeil,
Ma chambre
semble irréelle,
Les contours
sont flous, et je me sens léger comme l’air,
Je vole et
sors de la maison,
Je parcours
le ciel dans la brume,
Le paysage
est fantomatique,
Les arbres me
tendent leurs bras décharnés,
Les ombres des chevaux m’apaisent,
Les oiseaux
m’accompagnent,
Leurs cris
dans la nuit me semblent loin,
Je plane dans
ce paysage fantasmagorique,
Est-ce un
sortilège, mon esprit s’évade,
Mon corps
s’évapore, se fondant dans cette brume sans fin,
Je ne sens
plus rien, je ne suis plus,
Je suis
devenu l’air, les oiseaux, les arbres, les chevaux.
Je fais
partie d’un tout, de l’espace, de l’infini,
J’apprécie
cet instant délicieux et féerique,
Ce moment de
fusion avec ce monde qui m’entoure.
Soudain je
ressens un sursaut dans tout mon corps,
Tout
s’efface, tout disparait et j’ouvre les yeux.
Je suis dans
mon lit, je sens mon corps bouger,
Mon esprit
s’éveille, et je me rappelle chaque chose,
Je suis sûre
que je n’ai pas rêvé,
J’ai vécu
cette expérience, j’ai quitté mon corps,
J’ai voyagé
dans les airs, j’ai flotté dans l’espace.
Je me lève et
regarde par la fenêtre,
Le ciel est
dégagé, il n’y a pas de chevaux,
Je vois
quelques mésanges sur les arbustes devant la maison,
Et les
cerisiers en fleurs que mon père a plantées il y a quelques années.
Je pense que
j’ai vécu un état de sommeil paranormal,
Et j’ai aimé
ça, j’espère le revivre à nouveau.
Partir - Fredaine
Il avait toujours aimé les observer le soir ou au petit matin.
Saluer ainsi le jour qui partait ou se levait.
Les chevaux dans la prairie, tranquilles, si paisibles quoi
qu’il arrive. Les migrateurs là-haut qui suivant la saison passaient dans un
sens ou dans l’autre, vers le nord ou vers le sud.
Il avait tant aimé partager la vie des premiers, arpenter la
prairie au milieu du troupeau. Il avait rêvé les destinations des voyageurs qui
passaient au-dessus de lui sans pourtant avoir jamais eu envie de quitter son
paradis.
Aujourd’hui qu’il ne pouvait plus se mouvoir au-delà de sa
vieille longère et de sa terrasse, aujourd’hui qu’il n’apercevait plus ses
chevaux que de loin, il aimerait partir avec ces oiseaux de passage.
Mais nul sursaut n’animait plus son vieux corps et il restait
cloué là à les observer de loin, se contentant de rêver et d’espérer, encore et
toujours.
Une brousse sans frousse - Pierre Lpc
C'est bien souvent ce type de sursaut qui me sort du sommeil
Un de ceux qui vous rabaisse plus bas qu'au lit, au-delà du seuil.
Il m'a sorti de ma savane touffue, ma belle terre d'accueil.
J'étais demandeur pour un asile éternel, vous laissant tous en deuil.
Le murmure ailé - Marie Sylvie
VERS D’AUTRES CIEUX - J. Libert
Sur sauts blues - Lothar