LA MER
La mer vient mourir sur le sable.
Elle vient s’échouer sur les galets,
Frangée d’une écume mousseuse
Aux mille reflets de l’arc en ciel.
Ses incessantes lames chantantes
Tantôt caresse d’eau, de vent, d’air,
De lumière ou d’immensité ;
Tantôt gifles cinglantes et sauvages
Lèchent, battent, rebattent les rochers.
Au loin, brillante au soleil couchant,
La mer se confond avec le ciel
Et l’horizon liquide rougeoie
En un brasier de poudre d’or.
Sur le sable restent les algues.
Leurs longues chevelures nouées
Entrouvrent leurs âpres cassolettes
D’où monte une odeur de phosphore ;
De sel, d’iode et de vase.
Perchées à la pointe des rochers,
Les mouettes se sont données rendez-vous.
Elles vont prendre un nouvel essor
Dans un concert d’ailes, de cris plaintifs.
Tout est là, remplissez vos poumons et vos yeux !
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