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– En abîme
Assis
dans le grenier poussiéreux, au milieu des objets oubliés, les souvenirs remontaient.
Il y avait longtemps que je n’avais pas
fait de mise en abîme et aujourd’hui je plonge. Je me souviens de
l'époque où la
douce indifférence du monde ne m'atteignait pas encore. Mon
regard suivait le fil de l'horizon, rêvant d'aventures inconnues.
Un jour, je suis tombé sur Le Chiendent, un livre étrange qui parlait d'un
univers foisonnant et absurde. À cette époque, Les Choses simples
de la vie me suffisaient, mais une soif de comprendre le mystérieux
étranger qui sommeillait en moi grandissait.
Plus tard, j'ai eu l'impression que Tout ce que
nous allons savoir était déjà écrit quelque part, dans les
étoiles peut-être. J'aimais me perdre dans Parc Sauvage, un
recueil de poèmes qui évoquait une nature à la fois familière et insaisissable.
J'y croisais parfois l'ombre énigmatique de Monsieur Teste,
cet esprit acéré qui scrutait le monde avec une froideur analytique.
Et puis, il y avait cette histoire, celle de La Fille
qu'on appelle..., un récit poignant qui m'a rappelé la
fragilité et la force des êtres. Tous ces livres, chacun à sa manière, ont
tissé la trame de ma propre histoire.
Il y a des livres qui peuvent changer une vie, certains plus marquants que d'autres.
RépondreSupprimerTon texte me parle :
RépondreSupprimerJe viens de nettoyer mon grenier...
et j'en ai extirpé livres et souvenirs...:-)
Joli récit fluide qui permet au flot de la mémoire de s'écouler.
RépondreSupprimerJe te reconnais bien là, avec ton amour des livres ... même si cette fois on t'a baptisée Lilolu :)
RépondreSupprimerc'est ma faute , c'est moi qui fait la mise ligne mais avec un clavier je devient dyslexique. Avec le sourire
SupprimerQue voilà belle mise en abyme ensoleillée réussie, les titres dits s’intègent en résumés jolis. Posés légers comme plumes.
RépondreSupprimerEt puis deux ou trois ailes, qu’importe du moment qu’une fée à de jolies envolées littéraires se livre.
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