Hors jeu.
Personne ne voulait rester sur le banc de touche. La partie n’était pas gagnée d’avance mais au jeu du qui perd gagne, ils avaient plus d’un atout dans leur manche. Vaillamment chacun avait retroussé ses manches et activé l’esprit d’équipe qui les caractérisait. L’enjeu les galvanisait. Le chemin tout aussi bien que le but les enthousiasmaient. Le leader les avait chauffé à blanc, remontés comme des coucous suisses. « À cœur vaillant rien d’impossible », et, « tous pour un, un pour tous » étaient leurs devises. La qualification était à ce prix. Pourtant, ils savaient qu’un seul sortirait du lot, un seul serait appelé à un grand destin, mais pas question de croc en jambe ou de : « pousse-toi d' là que j' m'y mette ». Ils tenaient tous la solidarité comme vertu cardinale et pas un n’y dérogerait !
Enfin, tout ça c’était avant. Avant que la justice y mette son grain de sable qui fit tout dérailler. On cria au déni de justice, à la chasse aux sorcières, à la mise à mort. Mais rien n’y fit. Le courage les abandonna et chacun tira sur ses compagnons de naguère. « C’est pas moi, c’est lui » fût leur nouveau credo.
À l’impossible nul n’est tenu. Accepter de combattre pour une cause perdue n’est pas un choix opportun pour les jeunes loups aux dents longues, ni même pour les vieux. Ils repartirent pour des terres plus sereines où l’échec n’est pas une option.
Solidaire et puis... !! Un mot qui a tendance à disparaître, faut y revenir, oui... jill
RépondreSupprimerla solidarité c'est presque un gros mot maintenant. Belle allégorie !
RépondreSupprimerCa tape à gauche, ça tape à droite... Comment recentrer ce jeu houleux ? Il y en a même qui prennent la cage pour le but ! Ou l'inverse ?
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