Hommage à Carl et à George
Capitol Theatre, 9 septembre 1985, Medley Texte court, défi rêvé par Hilda
Oui, je sais, l’idée est sûrement saugrenue. Encore une chanson. Encore un tube. Mais cette fois, c’est Hilda qui chante. Chez elle. Pieds nus, guitare en main, le petit chien déjà parti se cacher sous le poêle. Trop de slap, trop de riff. Trop de rêve.
Elle ne chante pas seule. Elle rêve le medley. Elle est Rosanne Cash, ou plutôt elle est à sa place, entre Carl Perkins et George Harrison, au Capitol Theatre, en 1985. Ou entre Eric Clapton et Ringo Star. L’image tremble un peu, le son crépite. Ça balance terrible.
Je n’ai encore rien écrit, mais je sais que bientôt, en relisant vos commentaires - si commentaires il y a - je me souviendrai de ce doute, de cette valse hésitation. Et je rirai. Comme jadis, avec Pépitoune, sur Sussudio, dans ce pub irlandais où le synthé synthétisait, où les trompettes tempêtaient, et où Joe K riait de mes mots trop vintages aux feus impromptus Littéraires :
Ce petit flashback beat sur ma mémoire : Le synthé synthétise, la batterie bat son tempo contre des moulins, le guitariste encordé n’accroche pas sa barbe, les trompettes éclatent de quatre musiciens noirs, ils fendent le vent, dansent de conserve, crèvent l’écran de leurs grands ronds cuivrés.
Mais revenons à Hilda. Elle voit tout. Elle le vit. Elle est sur scène. Clapton, Ringo, Harrison, Edmunds, les Stray Cats, Rosanne Cash - tous là, ces légendes, mais elle les remplace. Elle chante Everybody’s Trying to Be My Baby, et c’est George qui sourit, qui cherche l’approbation de Carl Perkins. L’approbation de papa. Et il l'a eu ! Le petit chien s’en va. Trop de contrebasse. Trop de gens tapant du pied. En cadence. En jam. Trop de joie.
Le poêle surchauffe. La bouilloire siffle. Travelling sur les musiciens sur les chaises. Le medley commence sur la guitare de Carl. Ray-ban. Noblesse oblige. Tout le monde est assis, concentrés des taquets. Les micros sont là, tendus, les instruments fourbis, les regards complices. George est aux anges. Hilda aussi. Elle ne joue pas, elle rêve. Elle médite en hillbilly. Elle transe joyeuse. Elle canalise.
Et ça tape. Ça riff. Ça retape. Ça chœur. Ça tambourine. La contrebasse debout secoue la folie, groove la fièvre douce. La caisse claire recharge ses batteries. Ça fait du monde pendu, accroché sur les guitares. Et puis, c’est Carl, le prince, qui dit. Qui donne le ton. L’effet bœuf, le rockabilly devient rituel. Le passé devient présent. Ca madeleine jolie, aussi, en si goûteuse.

Même avec une place gratuite, j'hésite, j'hésite, si c'est Hilda.... ;-) jill
RépondreSupprimerEn fermant les yeux, hifi à fond, on y est!!
RépondreSupprimerComment ne pas se déchaîner quand on a une telle musique en tête ?
RépondreSupprimerpas vraiment fan mais de temps en temps pourquoi pas et puis George c'tait pas si mal !
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