La balance des esprits fêlés
Il y a des femmes qui ne cherchent pas la lumière
Elles l'inventent.
Hilda assise sur son trône bancal
Gratte sa guitare comme on gratte les murs de la raison.
Chaque accord est une secousse
Chaque note une révolte.
Son chien bondit
Son poêle crépite
Et les vieux chants hillbilly s'envolent comme des oiseaux ivres.
On dit que ceux qui voient plus loin ont la cervelle dérangée
Mais Hilda
Elle ne voit pas plus loin
Elle voit autrement.
Elle vit dans une balance étrange entre le chaos et la clarté
Entre le rire franc et le regard perdu.
Son monde penche
Vacille
Mais ne tombe jamais
Car il faut un grain de folie pour rétablir l'équilibre.
Il faut une Hilda pour rappeler
Que la normalité est une invention des gens fatigués
Et que parfois
C'est en jouant faux qu'on touche juste.

L'éloge du droit à la différence ! Euh... Où peut-on acheter des bouchons d'oreilles ?
RépondreSupprimerC'est bien dit et je ne pensais pas à un texte pareil sur une image d'Hilda. j'aime bien !
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