22 novembre 2025

Playing in the Rain / Fredaine

 Playing in the rain





Ce piano, posé là, au cœur de la foule des passants, il n’a pas résisté. Son oxygène

depuis qu’il vivait dans la rue, c’était la musique. C’est elle qui l’y avait conduit, c’est

elle aussi qui le tenait en vie.

Autour de lui, tout est était brouillard. Il pleuvait. Il faisait froid. Il faisait nuit. Les gens

passaient sans même le voir. Sans l’entendre davantage. Mais ça, c’était sa vie,

invisible.

Et puis, il y a eu un regard qui s’est accroché à ses mains. Un regard qui l’a écouté.

Un seul a suffit. Lui, il jouait et l’air revenait à lui, la vie aussi.

5 commentaires:

  1. "Un regard qui l'a écouté"... C'est peu, c'est beaucoup !

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  2. Chère Fredaine,

    J'aime beaucoup ton texte.
    Le pianiste et l'enfant créent un moment hors du temps, une "bulle" de musique invisible au milieu de la foule indifférente.
    C'est très beau de sentir que la musique est son oxygène et sa raison de vivre !

    Quelle belle sensibilité !
    Bien amicalement, Marie Sylvie

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  3. Fredaine. J’aime beaucoup aussi. Pour ton piano sous la pluie. Je dis juste mon ressenti. Ce texte est poétique, désolé. Je pense que la poésie n’est pas une affaire d’élus. D’adn comme tout le monde le repète. Ton regard, ici, redonne de l’air. Ton texte génère-t-il des images ? Pour toi, pour nous ? Oui. La confiance vient après le geste, Écris ... continue. Écoute toi. Tu es déjà en train d’écrire ce que tu crois ne pas savoir faire. Tu as une façon de sentir personnelle nette sur le chemin de la confiance vivante. Cest tout.

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    1. Pour commencer merci pour ces mots. J'imagine que ton commentaire fait écho à celui que j'ai écrit à propos du texte de Lothar. Je parlais essentiellement de poésie en vers et en rimes qui est un exercice que je maîtrise mal et surtout qui n'est pas mon mode d'expression privilégié (même si je m'y suis essayé avec un peu d'humour pour le samedi qui vient). Mais tu as raison, la poésie peut prendre des formes différentes. Et pas de soucis, je continuerai d'écrire, c'est un peu mon oxygène à moi.

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