Dans le voisinage, bien d’autres propriétaires sont parvenus
à une conclusion allant dans le même sens : il faut absolument
savoir ce qu’il dissimule dans ce réduit situé en sous pente de son habitation
et dans lequel on peut le surprendre entrer et sortir à des heures
irrégulières. IL n’y reste pas très longtemps, en général, mais cet endroit est
le lieu de toutes les rumeurs, de tous les fantasmes., d’autant que Gaspard vit
seul et ne fréquente aucun voisin. Quand on le croise, c’est à peine s’il
répond au bonjour. On le voit nourrir cent chats et chiens de passage
puis ceux ci disparaissent.
Au week end, il
s’en va à la chasse, revient souvent bredouille, sans la moindre
prise, mais, quelquefois, des traces de sang séché laissent supposer
qu’il a abattu quelques volatiles. Ces jours là, on ne le voit pas ressortir de
son cagibi.
Ce samedi des Rameaux, il a beaucoup plu. C’en est trop. Depuis plusieurs semaines déjà, le ciel est plombé. Une grisaille à faire mourir d’ennui un régiment, un temps à ne pas mettre le nez dehors hormis celui du facteur qui se dépêche de terminer sa tournée pour se mettre au sec. Quand celui ci remarque une traînée liquide rouge violacé s’écouler lentement jusqu’à l’entrée, près de la boite aux lettres. Intrigué, il remonte la trace vers la sous pente. La porte est légèrement entrouverte. À l’intérieur, un tonneau de vin rouge éventré perd ses dernières gouttes. Gaspard gît sur le sol, face contre terre et sent l’alcool à plein nez. Les plumes colorées d’un faisan sortent encore de sa besace.
Ce samedi des Rameaux, il a beaucoup plu. C’en est trop. Depuis plusieurs semaines déjà, le ciel est plombé. Une grisaille à faire mourir d’ennui un régiment, un temps à ne pas mettre le nez dehors hormis celui du facteur qui se dépêche de terminer sa tournée pour se mettre au sec. Quand celui ci remarque une traînée liquide rouge violacé s’écouler lentement jusqu’à l’entrée, près de la boite aux lettres. Intrigué, il remonte la trace vers la sous pente. La porte est légèrement entrouverte. À l’intérieur, un tonneau de vin rouge éventré perd ses dernières gouttes. Gaspard gît sur le sol, face contre terre et sent l’alcool à plein nez. Les plumes colorées d’un faisan sortent encore de sa besace.
Avec tout ce rouge, va falloir le dé"gris"er, si c'est encore temps !
RépondreSupprimerun retour de chasse arrosé : s'en est fait de la réputation de Gaspard
RépondreSupprimer