Longtemps
après, peut-être des semaines, des mois, voire des années, il en avait perdu le
compte, il y avait enfin une issue. Une brèche de lumière s’était glissée dans
sa nuit. Tout d’abord ce fût un soupçon, une étincelle fragile, fugace. Puis à
force de scruter l’épaisseur du noir autour de lui, il avait trouver la source.
Sans doute après ces mois d’errance, cet infime rayon de lumière lui indiquait
une direction. Laquelle ? Qu’importe ! Il avait tant cherché qu’il
n’y avait plus ni nord ni d’autre chemin qui prévalait. Le premier ferait
l’affaire. Pourvu qu’il sorte de là enfin. Qu’il se retrouve à l’air libre,
c’est tout ce qu’il voulait. Tout ce temps il s’était récité les mots d’Eluard
à n’en plus finir, à s’en rendre fou. Il avait tout l’espace du vide pour les
dire encore et encore. Pour ne pas se perdre.
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
(en guest star: Paul Eluard)
La poésie est salvatrice... Je confirme
RépondreSupprimerQuand on a un tel porteur de flambeau aussi inspirant !
RépondreSupprimerUn ouf de soulagement, enfin libre.... jill
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