Bonjour à tous,
On va garder cela à l'oeil.
Portez-vous bien et à bientôt, sans spam ;-)
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Le 29 octobre, vous pourrez lire
Jill Bill : L'écureuil vert
Laura : Noyer
Tarval : L'écureuil et l'hiver
Vegas sur Sarthe : La noix pour les nuls
Cloclo : La bogue et la noix
Jama : Un noyer et "je gamberge"
K : Fait divers
Colette : Beau noyer d'octobre
Repaire
miletunesuite@gmail.com
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Je ne sais pas comment je suis arrivé là, ni pourquoi je suis ici.
On m’a montré cette photo.
On dirait un selfie raté.
On m’a donné un stylo.
J’écris ce que je vois, ils m'ont dit.
On m’a trouvé (ou retrouvé ?) là, ils m'ont dit.
Je ne sais pas comment je suis arrivé là.
Tout juste pourquoi je suis ici.
J’écris ce que je vois.
Cela semble être dans un canyon.
Pourvu que je ne fasse
pas tomber le stylo en bas.
Je ne sais pas qui m’a trouvé.
Je ne vois pas le wagon.
J’écris ce que je remarque, aussi.
Je ne sais pas s'il y a avait un wagon.
Je ne sais pas comment je suis arrivé là, ni pourquoi je suis ici.
Pourtant ça secoue.
J’y pense, c’est bien que les rails soient parallèles.
C’est le minimum sur le grand huit, je pense.
J’ai de la chance il faisait beau.
Je ne suis plus très sûr pour le grand huit.
Je ne sais pas comment je suis arrivé ici, ni pourquoi j’étais là.
J’écris, tout petit.
Ils vont sûrement s’en apercevoir.
Je ne me souviens pas non plus de ma dernière amnésie.
C’était quand déjà ?
Au début, j'ai cru que c'était la fin. La fin du début, c'est déjà rebutant quand on est au milieu de nulle part. Il fallait bien trouver la sortie pour rentrer.
J'avais l'air un peu con sur le bord, même au milieu de nulle part... C'est ainsi que la Voie du Milieu m'est apparue... Zen me dit une petite voix étroite, c'est pas encore gagné.
amenez-y qui vous voulez, moi, je ne passe pas !
Elle m’avait parlé d’une passerelle
Ça je m’en souviens très bien.
Une passerelle qui reliait le passé et le présent
Passer – elle
Du passé il ne me reste rien
Du présent je n’ai qu’elle.
Elle, c’est la psy qui m’aide à avancer dans mon amnésie.
Avancer ou reculer ?
Un pas après l’autre sur cette passerelle, sur ces petites lattes espacées qui laissent voir le vide immense sous mes pieds.
Des filins pour laisser glisser mes mains
Garde-corps : un mot qui en dit long …
Petit à petit je devrais traverser ce long canyon où tout au fond gronde la Rivière, celle qui coule de la source à la mer.
- « Comment écrivez-vous mer » me dit la psy
- « MERE »
M comme montagne
E comme éboulement
R comme rocher
E comme évidence
Je m’entends très bien épeler ce mot ainsi.
J’avance petit à petit
Une roche vient de se détacher de cette falaise ocre
Elle va se fracasser tout au fond
Au fond, se fracasser ça veut dire se briser en éclats et avec violence, se détruire en mille morceaux …
Qui donc l’a poussée pour qu’elle se fracasse ainsi ?
Qui donc l’a brisée avec tant d’éclats ?
Qui donc l’a aidée à se détruire ?
Au fond la roche ne peut pas parler.
Alors je continue à avancer sur cette passerelle mouvante.
J’ai le vertige
Non je n’ai pas le vertige juste une attirance pour ce qui coule au fond.
« Regardez droit devant vous, de l’autre côté, en face, il y a un paysage magnifique fait de couleurs, blanc, ocre, rouge, brun, or, jaune »
Ah la symbolique des couleurs !
Chez les Egyptiens
Brun-rouge : la peau de l’homme
Ocre pâle : la peau de la femme
Le jaune d’or : la couleur des Dieux
Le rouge : le désert le feu le sang la mort
Je continue à avancer droite dans mes baskets sur cette passerelle que j’ai doucement apprivoisée. J’étais à mi-chemin vers mon passé quand je l’ai entendue crier :
- « Avez-vous pensé à compter les lattes qui vous guident vers le bout ? »
- « Non, je ne les ai pas comptées. »
- « Alors reculez, repartez en arrière et comptez-les ! Comment voulez vous savoir votre âge et le temps qui vous reste pour atteindre l’autre côté. Il faut compter et pour compter ces lattes il ne faut compter que sur vous ! »
A suivre…