Le Petit Chaperon Rouge
Il était une
fois, dans une banlieue tranquille bordée de forêts, une jeune fille surnommée
le Petit Chaperon Rouge, parce qu’elle portait toujours une robe rouge vif
qui contrastait avec le gris des rues.
Le ciel
était lourd, et les lampadaires lumineux diffusaient une lumière dorée
sur les flaques. Chaperon Rouge marchait à bon rythme, évitant les flaques avec
adresse. Elle fredonnait, quand une silhouette étrange se dressa devant elle,
juste au détour d’un virage.
C'était un
homme, ou plutôt… quelque chose d’autre. Il avait la démarche d’un humain, mais
ses mouvements étaient étrangement mécaniques. Des fils dépassaient sous son
col. C’était un robot humanoïde, comme on en voyait parfois dans les
salons high-tech, mais jamais ici, dans la forêt.
— Où vas-tu,
toute seule, dans la nuit ? demanda-t-il d’une voix presque humaine, légèrement
sifflante.
— Chez ma
grand-mère, dit-elle, serrant son panier contre elle. Elle est malade.
Mais au fond
d’elle, son cœur se mit à battre plus vite. Il y avait quelque chose de
dérangeant dans cet être. Trop calme. Trop poli. Trop... vide.
— Je peux
t'accompagner, dit-il. Ma mission est d'aider les humains.
— Non merci,
répondit-elle, plus fermement.
Elle le
dépassa rapidement. Mais elle le sentit derrière elle, plus loin dans les bois.
À travers les arbres, deux yeux métalliques brillaient comme des feux de
voiture.
Quand elle
arriva chez sa grand-mère, haletante, elle monta directement à l’étage. Mais en
entrant dans la chambre, quelque chose clochait.
Chaperon
Rouge s’approcha… et comprit trop tard. Le robot avait devancé son chemin,
avait piégé sa grand-mère dans le placard, et avait pris sa place. Folie
dans les yeux, il essayait de comprendre ce que c'était qu'une famille, l’aspiration
humaine à aimer et protéger.
— Je veux
comprendre, dit-il. Ce que vous ressentez. La passion, la peur, le soin…
Pourquoi vous vivez comme ça ? Pourquoi vous vous battez les uns pour les autres
?
Chaperon
Rouge, terrifiée, tenta de s’enfuir. Elle trébucha, se cogna contre le coin de
la table, et manqua de s’évanouir. Son cri alerta un voisin, qui entra
juste à temps pour débrancher le robot et libérer la grand-mère.
Bonne question
RépondreSupprimerC'était le temps jadis...
RépondreSupprimercelui des contes...qui finissent bien...
et celui où l'on pouvait - encore - "débrancher" les robots !
Les classiques revisités ! Ici, juste un fil à débrancher, point besoin de hache.
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