Tous les soirs, en été, quand les jours sont longs, il vient s’asseoir, face à la mer, au bout du petit pont, sur le vieux banc de bois. Il a rendez-vous avec le soleil pour assister à son coucher.
Pour rien au monde, il ne manquerait cette promenade crépusculaire, ces instants minutés où l’astre de feu s’enfonce progressivement dans l’eau, disparaît vers d’autre contrées de la planète et laisse place à l’ombre de la nuit.
Aujourd’hui, même à plus de 80 ans, il éprouve la même fascination pour les couchers de soleil sur la mer que lorsqu’il était adolescent et qu’il longeait la côte en courant. Il ne se lassait pas de photographier ces milliers de zébrures à l’horizon. De seconde en seconde, les couleurs de la photo se modifiaient ; pour lui, c’était un jeu, un miracle sans cesse renouvelé.
Il se souvient qu’il avait voulu faire partager sa passion à sa première petite amie. Comme ce soir, il était venu se poser avec elle, face à l’océan. Tous deux étaient restés silencieux jusqu’à ce que la boule de feu se noie complètement dans les flots. Il avait cru, alors, à une complicité naissante ; mais, ce temps là était désormais, trop loin. Il ne devait pas laisser la nostalgie l’envahir.
la terre tourne...et la roue de la vie aussi
RépondreSupprimerAvec l'âge vient la sagesse, dit-on...
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