« Je ne suis pas un trousseau de clés égaré au milieu de nulle part ou au fond d’un sac non ! Je suis accroché à un porte clés muni d’une jolie boule aux lueurs changeantes, une bille aux mille éclats d’émeraude. Je voisine avec la clé hexagonale du garage, la clé plus épaisse qui sert à tourner dans la serrure blindée posée l’an dernier pour plus de sécurité à la base de la porte d’entrée et la petite clé de la boîte à lettres.
Ainsi regroupées, nous nous rappelons régulièrement à la propriétaire qui a mille occupations et, parfois, la tête ailleurs. Même avec une panne d’électricité, nous sommes souvent à portée de mains, sur un tas de courrier, à côté du téléphone ou dans la poche de sa veste mais, malgré tout, elle les cherche fébrilement avant de sortir.
Alors, elle s’affole, invoque Saint Antoine de lui venir en aide, mais, en silence, dans sa robe de bure avec son grand lys à la main, il reste impassible. Après lui avoir répété sa rengaine : « Saint Antoine de Padoue, grand voleur et grand filou, rendez ce qui n’est pas à vous ! », celui ci, un brin joueur, la fait patienter, se décide enfin, d’acquiescer à sa demande et elle finit par retrouver ses clés.
Le même scénario toxique se répète tous les jours ou presque tant elle ne nous accorde que peu d’attention. Et puis, fatiguée de les chercher, elle vient de prendre une décision énergique ; les ranger toujours à la même place dans un petit étui de cuir à l’ouverture facile, attenant à la poche intérieure de son sac déposé au sol , près du meuble d’entrée, dès son retour du travail.
Depuis, Saint Antoine s’en est allé répondre à tous les autres distraits qui égarent ou qui perdent les objets auxquels ils tiennent le plus et, il lui arrive de se faire prier assez longtemps pour certains, histoire de leur donner une bonne leçon !! »
Saint Antoine étant une cause perdue, vive Sainte Rita !
RépondreSupprimerje bisse sainte Rita plus efficace !
RépondreSupprimerMoi, je prie Saint Lionel, mon époux qui retrouve toujours tout.
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