01 février 2025

Sujet 125 - semaine du 1er au 8 février

 



Le trop c'est trop / Lilou

 

Il y a des moments  où le trop est trop !



 

Le geai, perché sur une branche tordue, poussait des cris rauques, comme s'il partageait ma fureur. Son aile battait l'air avec une nervosité qui résonnait avec la tempête en moi. J'avais trop encaissé, trop courbé l'échine. Dans ce cas, il n'y avait plus de place pour la patience, plus d'espace.

 La haine grondait dans ma poitrine comme un orage prêt à éclater. Chaque goutte d'eau qui tombait du ciel semblait nourrir le feu qui brûlait en moi, au lieu de l'éteindre. Sur cette aire désertée par la raison, je serrais le manche de la hache, mes doigts blanchis par la force que j’imprimais. J'avais longtemps espéré un semblant de paix, une issue plus douce. Mais même la taie qui recouvrait autrefois mes nuits s'était imprégnée des ombres du doute et du ressentiment. Il n'y avait plus de retour possible. Seul restait le fracas de mes pensées, la lame de ma colère prête à s'abattre sur tout ce qui entravait ma liberté. Il ne me reste plus qu’à jouer à pile ou face ou aux dés.

Alphabétiquement vôtre / la Licorne

 



Alphabétiquement vôtre


Kevin est un cas :

Hâlé, hardi et taillé à la hache

Trait distinctif : oeil droit marqué d'une taie

Rusé même s'il n'en a pas l'air

Doué pour les jeux de 

Optimiste quand tout part à vau l'eau

Gai comme un pinson, criard comme un geai

Ne cède jamais à la haine

Les défis lui donnent des ailes

Profession : gardien de la paix

Quelquefois un peu "faux-cul"...

Mais, bon...on l'aime !



LE GEAI BLEU / J.Libert

 



                                                            LE GEAI BLEU
 
 
    « On entend parfois l’expression : « c’est un oiseau rare ». Ici, on peut la prendre au sens littéral. Oui ! Je suis un oiseau rare. Je suis le geai, le geai bleu des chênes.
 
    Sans prétention aucune, ma parure, aussi éclatante que celle du paon fait de moi le milord ailé des forêts de chênes qui ne connaissent pas le couperet de la hache. Elles sont mon aire de vagabondage et de nourrissage.
 
    Un œil extérieur pourrait me comparer à une pierre précieuse, un chatoyant dans son écrin. Je pourrais vous énumérer toutes les couleurs et les nuances  de mon plumage ; ce sont surtout les bleus qui prédominent : depuis le haut du dos jusqu’au départ de mes ailes.
 
    Mais si on admire ma beauté moirée, mon chant n’est pas toujours des plus harmonieux. Si j’ai la faculté d’imiter le cri des autres espèces, je peux avoir des accents de trompette, simuler le cri du canard. Ce sont d’étranges cris rauques, peu chaleureux qui n’ont rien à voir avec les stridulations du rossignol. Mais à chacun ses points forts.
 
    Je construis mon nid loin de la vue des humains, de façon presque invisible, assez haut dans les arbres. Je fabrique une petite taie matelassée faite de racines sèches, de fils épars, glanés au hasard sur laquelle seront couvés les œufs. Je reste toujours à proximité pour éviter tout pillage ou intrusion. Je sais de quoi je parle ne valant pas mieux que le coucou qui pille,  sans scrupule, le nid des autres oiseaux.
 
    Dans la forêt de chênes, je me nourris surtout de glands dont je peux faire provision, à la manière de l’écureuil, mais aussi, de maïs, de chenilles et de fruits divers. Je me souviens  des trous où j’enterre mes trésors de nourriture et, même sous les flaques d’eau ou sous un épais manteau de neige, je suis capable de les retrouver.
 
    Les graines que j’avale et que je rejette servent à reproduire un nombre immense d’arbres forestiers. Ainsi, tel le petit colibri, je fais ma part : je participe à la croissance, la luxuriance de la nature.
 
    Adepte de la paix, j’ai omis de vous parler de ma peur, surtout de ma haine du hibou, cet égorgeur nocturne qui, sous le couvert de l’obscurité, commet ses méfaits. Dans ce cas, je n’hésite pas à alerter, par mes cris, la gente ailée pour le forcer à fuir.
 
    Retrouvant mon champ libre au creux des forêts, le ciel, la terre, les nuées, l’eau  m’appartiennent. »


Mirage / K

 



Le geai gelé joue à hache- hache,

Il bat de l’aile, d’un coup de dé…

C’est une espèce de cas,

Frère des sept incas d’espace

Qui arpentent l’aire de rien 

Le désert,

Ici, aucune haine,  

Le silence et la paix règnent.

C’est l’heure de la taie,

Dodo,

Enfant do,

Eau rayée.




Tactique et tac ! / L'Entille

 


Tactique et tac !

« Si tu veux la paix, prépare la guerre » C’est ainsi que parlait je ne sais plus qui et ça n’a pas d’importance. D’ailleurs il le disait en latin : « Si vis pacem, para bellum » Hein, ça en jette !

C’est ainsi qu’on déterra la hache de guerre. Il n’en fallut pas plus pour mettre le feu aux poudres.

Sur l’autel de la haine, nous avions joué au entre la diplomatie et les armes. Aussitôt vinrent se mettre en ordre de bataille les plus virulents d’entre nous. Toujours prêts à hisser haut les taies et autres chiffons rouges, prompts à foudroyer les eaux placides d’un lac souterrain, on dut débattre du cas épineux qu’on avait fait naître de toute pièce et que les plus irascibles ne voulaient plus lâcher. Nous nous rendîmes sur l’aire de l’aigle, espace neutre et éloigné de l’arène. Les discussions houleuses entre les tenants de l’affrontement et ceux d’une impartialité vigilante soulevaient des vagues de colère tonitruantes. Personne ne s’écoutait plus. Il n’était pas loin le moment où les uns pousseraient les autres jusqu’à l'inévitable chute  du nid. Et le geai, annonciateur de danger arriva. Il n’écouta aucun point de vue. Il décida qu’on jouerait la paix ou le conflit à pile ou face. Il prit une rémige de son aile et la jeta par-dessus bord.   Tous suivirent le vol lent et sinueux de la plume. Mais on ne sut jamais de quel côté elle tomba. Et d'ailleurs on ne se souvient pas non plus pourquoi on a déclenché la guerre. Merci Végèce!

 


L'OASIS DE PAIX / Marie Sylvie

 



L'OASIS DE PAIX 



Une taie d'oreiller blanche flotte doucement sur le fil à linge, évoquant la paix de ce lieu enchanteur. 
Les oiseaux attirés par cette sérénité, viennent trouver refuge et chanter leur air harmonieux.
Même un geai aux ailes bleues ajoute une touche de beauté supplémentaire à ce décor naturel. 

Dans ce cadre idyllique, un voisin brise le silence en maniant sa hache pour couper les bois morts au cas où un incendie viendrait tout ravager. Il récupère également l'eau de pluie, prêt à parer toute éventualité. 

Sur l'aire de repos, je m'installe confortablement dans mon fauteuil et couds une magnifique robe, avec mon au doigt, pour la célébration de la fête médiévale. Cette ambiance festive où l'amour l'emporte sur la haine est tout simplement envoûtante et chaleureuse. 

Y a d'la haine / Vegas sur Sarthe

 





Y a d'la haine


Une fois de plus Germaine et moi nous étions embrouillés pour une histoire d'eau – pas le film érotique kitch et machiste, mais juste quelques gouttes d'eau sur sa table basse suédoise, une Vittsjö s'il vous plait – aussi sentais-je monter l'orage dans l'aire.

Sans conviction je lançai un « On fait la paix ? »

Après réflexion et trois coups de torchon Germaine me répondit qu'elle préférait déterrer la hache de guerre, ce à quoi je rétorquai qu'on dit « Enterrer la hache de guerre » et que ça revient à faire la paix.

«Môssieur a encore une fois raison » lança t-elle en même temps que le lecteur CD et sa chanson favorite des Rita Mitsouko … Y a d'la haine.


Je m'interroge encore sur ce qui lui plait dans ces paroles :

« La haine aussi
Faut qu'elle se répande
Sans que ça freine » 


Dans ces cas-là c'est son rituel à Germaine : on joue au le canapé ou le lit. J'ai lancé le dé et on a filé au lit.

Germaine a relancé le dé pour l'aile ou la cuisse (pas le film avec de Funès et Coluche mais pour décider des préliminaires)

En frôlant sa cuisse j'ai dû par inadvertance ou sur un malentendu tomber sur son point Geai car Germaine bouffait déjà la taie d'oreiller !


Les Rita Mitsouko chantaient Y a d'la joie … ou c'est moi qui ai mal entendu vu qu'on n'aime pas Charles Trenet.



Bof ! / Jill Bill

 


Bof !

Sur le zinc...
Roulement de .... hop un six !
Gagné, un geai... Jais.... !? Nan, l'oiseau....

J'aurais préféré une hache, tiens,
Je n'en ai cure, faire cas de ce lot.......

D'ailleurs il bat de l'aile;
Si je le lance à un jet de moi, il se casse le bec......

La haine est mauvaise conseillère
Laisse tomber Corneille, façon d'causer,
De l'eau et des graines
Tu auras la paix avec lui... !

J'ai bien envie de l'abandonner
Sur une aire de ne pas en avoir l'air.......
Dans une taie d'oreiller ! Ca m'enchanterait...........