Jill Bill : Marie Bernadette
Marie Sylvie : Amour maladroit
J.Libert : Love, love
K : All we ever look for
Jill Bill : Marie Bernadette
Marie Sylvie : Amour maladroit
J.Libert : Love, love
K : All we ever look for
Ses jambes se dérobèrent sous elle et refusèrent de lui obéir. Sa vue se brouilla. Tombée lourdement sur le sol, elle mit quelques instants à réaliser sa position.
Elle essaya de soulever la tête, d’appeler au secours, mais sa voix se perdit dans l’air tiède de l’immense prairie déserte. Allongée sur l’herbe rase, elle ne sentait que ses picots s’enfoncer dans ses mains et ses avant bras dénudés. Rien d’autre ! Peut-être sa chute avait-elle anesthésié douleur et souvenir.
Autour d’elle, pas âme qui vive ! Pas un animal, pas un insecte, pas un oiseau témoin de son désarroi. Elle était seule si ce n’était, au loin, très loin, une maison qui semblait inhabitée et un bâtiment désaffecté.
Encore assez lucide, elle décida d’avancer, de ramper à la force des bras. Maintenant, tout son corps se réveillait, lui faisait mal. Le moindre mouvement lui arrachait des grimaces de douleur. Cependant, elle ne voyait aucune autre solution que celle de bouger pour ne pas mourir sur place.
Le soleil sortit des nuages, réchauffa ses membres endoloris. L’œil fixé sur l’herbe humide, elle ne progressait que très lentement quand elle repéra, à quelques mètres, un objet luisant : la lame en acier d’un couteau opinel planté dans la terre meuble reflétait les premiers rayons matinaux.
Elle s’en souvint alors brusquement : un homme avait surgi dont ne sait où, armé d’un couteau. Elle lui avait lancé au visage la gourde qu’elle tenait en main. L’homme l’avait manquée et il avait disparu.
REMAKE
CHRIIIISSS !... Bon sang, vous vous fichez de moi ? Si vous tenez absolument à tourner ce navet, commencez par respecter l’original !
OK, la Laura, elle a pris 20 ans dans la tronche, donc tu préfères qu’on me voie de dos parce que, moi, j’en ai plus de 40 ?… Sympa la réflexion, et merci pour ma promo ! Mais pourquoi la faire encore courir et tomber dans la prairie ? Et d’abord, elle DÉVALAIT la colline et toi tu me la fais MONTER.
…
Quoi ? Elle courre parce qu’elle est contente de revoir la maison de son enfance ? OK, mais le Charles Ingalls, ça devait être un bon terrassier parce que, dans mon souvenir, le dénivelé était un peu plus fort il me semble ?
…
Qu’est-ce que tu marmonnes dans ta moustache ? L’érosion de temps ? A qui tu vas faire avaler ça ? Je te signale qu’il y a maintenant une troisième génération qui regarde le feuilleton qui repasse en boucle. T’as intérêt à te documenter ! Bon, je commence à avoir le derrière mouillé… CHRIIIISSS !! MATTHEW !! Y a pas quelqu’un qui va m’aider à dénouer ces foutus lacets attachés ensemble, que je me relève ? Personne n’a un couteau ?
Un seul être vous manque.
Heathcliff !
Heathcliff !
Je te cherche partout depuis ce matin. Tu es sorti sans faire de bruit. Tu
n’étais déjà plus là lorsque je suis descendue. Que vais-je faire sans
toi ? Ton absence est comme un couteau dans mon cœur exsangue. Nous avons
tant parcouru la campagne ensemble. Aucun chemin, aucun bosquet, aucun arbre ne
nous est étranger.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens, je ne te laisserai plus dormir
tout seul dans le salon. Ma chambre te sera ouverte chaque nuit. Je te
préparerai les repas que tu préfères. On écoutera uniquement les musiques que
tu aimes. Je te lirai tes histoires préférées.
Heathcliff ! Heathcliff ! Reviens.
Ah mais tu es là. Où étais-tu caché mon tout doux. J’étais inquiète, je me suis
languit de toi depuis mon réveil.
Heathcliff ! Viens ici mon tout beau. Viens mon chien.
Une lessive haute en couleurs
Ce samedi matin, c’est jour de lessive et même de grande lessive. La machine familiale a rendu l’âme le mois dernier et depuis la famille Dubois décide d'aller laver son linge à la laverie automatique du quartier. Entre le père, la mère, et les deux enfants, le chat et le chien chacun a une mission bien précise : papa porte le panier de linge, maman s'occupe de la lessive, et les enfants… Eh bien, ils sont là pour mettre le bazar et profiter des jets d’eau pour laver le chien Oscar.
Dès leur arrivée, catastrophe : Jules, le petit dernier, glisse et renverse toute une boîte de lessive en poudre par terre. Un nuage blanc envahit la laverie, et un vieux monsieur lisant son journal, assiste dans un coin disparaît presque sous la poussière.
Papa essaie de rattraper la situation et verse un bouchon de lessive liquide dans le tambour… mais il se trompe de bouteille et vide le shampooing du chien à la place. "Ça lavera bien quand même", dit-il en haussant les épaules pendant qu’Oscar s’ébroue couvert de mousse !
Maman, elle, programme la machine mais n’a pas vu que Jules a touché tous les boutons. Résultat : le cycle démarre en mode « 90°C – Essorage Tornade ». En voyant le linge tournoyer à une vitesse folle, Léa s'exclame : "On va récupérer des chaussettes taille Barbie et les tee-shirts comme une brassière arc en ciel !
Quand la machine s'arrête enfin, le linge ressort impeccablement propre, mais avec une odeur étrange… de lavande et de croquettes pour chien. "Au moins, on n'aura pas de puces", plaisante papa.
Finalement, laver son linge en famille, c'est un peu comme la vie : un mélange d'imprévus.
« Demain
dans l’journal »
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » Cette rengaine tourne en boucle dans
ma tête depuis quelques heures. Non, j’ai pas gagné un concours quelconque ou
même commis une prouesse sportive, loin de moi ce spectacle. Ni bien sûr été
mis en examen après une garde à vue éprouvante où j’ai fini par avouer tout,
même l’assassinat de JFK.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » J’arrive pas à me sortir cette
chanson de la tête. Elle s’est insinuée en moi comme le vaccin de la grippe
aviaire dans un poulet de trois semaines. Ce matin j’ai écouté les infos à la
radio, j’devrais pas, c’est toxique. Ensuite, passage à la douche et j’ai
enfourché mon vélo pour aller au boulot. Sur le parcours, rien de spécial, la
circulation habituelle, les piétons pressés, les trottinettes intrépides, les
vélos véloces, les voitures méprisantes, les camionnettes querelleuses et les
bus impériaux.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait » Une drôle d'inquiétude m’a agrippée
soudain. En passant devant « My beautiful laundrette » le nouveau
business de Momo qui vous vend du temps de machine à laver, 7 jours sur 7 et
24h sur 24 avec distributeur de lessive et de sodas.
Momo, il faut
toujours qu’il l’a ramène. Il a de la culture et le fait savoir. Il s’est mis
en cheville avec son cousin Omar parce que j’ai refusé de m’associer à son
projet. Au début, je devais passer deux fois par jour relever les compteurs. Le
quartier est pourtant sûr mais Momo est un bileux. Je devais aussi surveiller
les machines et poser la vidéo surveillance. Des fois que quelqu’un aurait pris
une machine pour un punching ball. Ah, et puis aussi le SAV. Mais c’est quand
il s’est mis dans la tête que je pourrais « à l’occasion » saboter
les enseignes concurrentes pour améliorer sa rentabilité, j’ai plus été
d’accord.
Momo, il aime pas
qu’on lui refuse. Il pourrait mettre un contrat sur ma tête maintenant que je
connais ses combines concurrentielles. Il en serait capable avec Omar.
« Demain
dans l’journal, y’aura mon portrait »…. Allez, pédale !
LA GRANDE LESSIVE
Quand elle avait fait la connaissance de Freddy, il n’était déjà pas blanc-blanc, mais c’est bien connu, les filles se laissent avoir par les mauvais garçons, et puis elles croient naïvement qu’elles pourront les changer…
Au fil des mois, elle avait plus d’une fois expérimenté sa part d’ombre, soupçonné plus que su des choses pas très nettes et réalisé trop tard que sa grande passion était bien terne. Il ne servait à rien d’en parler, il était même fortement conseillé d’éviter le sujet, moyennant quoi son existence restait vivable. Elle gardait pourtant un espoir infime de changer les choses, surtout les jours où il l’accompagnait (elle réfutait la surveillance dont l’accusait sa copine Sylvie), comme aujourd’hui où, comme d’habitude, c’est elle qui se coltinait la lourde charge de la grande panière à linge pour laquelle il avait consenti qu’elle prenne un petit chariot. Une lessive par mois, ce n’était pas du luxe et il y avait facilement de quoi remplir la plus grande des machines à tambour.
Elle l’avait décidé à venir à la laverie automatique les lundis matin, parce qu’il n’y avait jamais personne, donc aucune possibilité de se colleter avec quelqu’un pour un regard de travers ou un mot mal interprété. Et donc ce lundi, comme d’habitude, elle avait chargé la 17, mis le godet de lessive et la dose d’assouplissant, elle avait aussi ajouté dans le bac la javel qu’elle avait apportée, avait refermé le hublot et sélectionné le cycle long. Cela lui donnait largement le temps de faire les courses, lui restant là, de toute façon il n’aurait pas aimé pousser un caddie.
Quand, deux heures plus tard, elle trouva un attroupement devant la barrière qui bloquait la rue et qu’elle vit le gyrophare rouge de l’ambulance des pompiers et le bleu de la voiture des gendarmes, elle sut que sa lessive était terminée, et qu’elle allait maintenant avoir tout le temps de vivre une autre vie, seule au milieu d’autres. Elle reprit le chemin de son appartement minable en fredonnant « Passez votre amour à la machine, faites bouillir… ». Les visites n’allaient pas tarder. Et puis elle était sur le point de réaliser enfin son vieux rêve de gosse : avoir sa photo dans le journal !
Un jour sans ou avec,
faut voir…..
J’étais
si pressé d’arriver à la laverie, que je me suis empressé de mettre mon linge
dans cette grosse machine avec mes bras qui s’articulaient avec une rapidité
comme seul Gonzales était capable, oui vous savez la petite souris dans le
dessin animé.
Bref,
une fois tout mis à l’intérieur, j’ai claqué ce foutu hublot comme un fou, elle
voulait pas se fermer, c’est pas ma faute, bon sang ! J’étais pressé moi.
Tous
les yeux se sont retournés vers moi quand elle s’est enfin fermée, faut dire
le bruit du choc était si puissant qu’on aurait pu l’entendre au boulanger de
la rue Émile à côté de l’église.
M’en
fous, dans ma tête leurs regards m’importaient peu, tous ce que je voulais
c’était lire mon journal.
Bon
dieu ! Que je l’attendais ce moment.
Mes
yeux en mode roue libre dans toute la pièce à la recherche d’une chaise où un
truc, n’importe, chuis pas difficile, juste de quoi poser mon derrière, pour
pas dire de gros mots, mais ça me démange, tellement je suis agacé……
D’un
coup mes yeux se figent, et là, je cours, je cours vers mon trône.
Enfin !
Là,
assis, je pris une grande bouffée d’air.
D’ailleurs,
je crois que j’ai dû respirer trop fort parce encore une fois tous les regards
se sont tournés vers moi, m’en fous, mon journal où est mon journal ?
Merde !
Il est où ? Ce bip……… (Désolé c’est parti tout seul).
Mon
cerveau se mit en mode réflexion…… Tout en scrutant mon linge faire des
loopings dans le gros caisson.
Putain !
j’vous l’donne en mille, j’vois ti pas mon journal en train de s’ébouriffer
virevoltant encore et encore, on aurait même pu se dire qu’il était heureux du
tour de manège.
Je
le crois pas !
Il
me nargue en plus !
La
première page du New-York Times est collée au hublot.
Du
coup je me suis assis par terre devant essayant de lire quelques frasques de
l’actualité.
Je
peux vous dire qu’à la fin du cycle de lavage j’avais un de ces mal de tête et
cette fois-ci c’était pas à cause de ma femme.
La fille de la laverie
Face aux machines infernales
j'aimerais qu'elle me sourie
la fille de la laverie
avant l'essorage final
J'ai mis un jean et deux chaussettes
pour être assis à côté d'elle
sur ce siège providentiel
sûr que je dois avoir l'air bête
Son regard triste et dévasté
épie la ronde des tambours
mon cœur bat le compte-à-rebours
sa machine va s'arrêter
Je prolonge ma rêverie
j'ai pris sa main et son regard ...
elle est partie sans crier gare
la fille de la laverie
MALSAIN
j'ai lu dans le journal, que pas loin d'chez moi, près du carrefour,
on me propose de laver mon linge .
l'endroit est propre, c'est clean, pratique, linge séché, pour quelques euros
Je suis tentée,
mais à bien y réfléchir, plonger mon linge
dans le même bac que des inconnus contagieux
c'est malsain, j'y renonce
je préfère laver mon linge sale en famille
Entre nous...
Jill Bill : Entre nous...
Jak : Malsain
J.Libert : De tout repos
Marie Sylvie : Journal de bord
Vegas sur sarthe : La fille de la laverie
K : Mauvais rêve ?
Cathy : Un jour sans ou avec, faut voir…
Diabolo
Diabolo a
sommeil ! il rêve bien sûr mais à quoi ?
Hier sa mère
lui a raconté comment c’était une souris. Il n’en avait jamais vu lorsque sa
mère lui avait déposé sous les moustaches un corps démembré. Il avait eu du mal
à rassembler des morceaux pour que cela ressemble à quelque chose.
Aujourd’hui,
il rêve d’un oiseau ! C’est quoi dis- maman un oiseau ?
Sa mère lui
a répondu qu’il devait l’imaginer avant de pouvoir le chasser !
Il sait quoi
au juste. L’affaire possède un bec des ailes des pattes ah oui mais deux une
tête avec deux yeux ; un de chaque coté ! un vrai puzzle !
Diabolo ouvre
un œil. Il aperçoit aussi quelques plumes. Oui mais où les mettre ces plumes !
Oh qu’il a
sommeil Diabolo !
Bon si je
mets les pattes sur la tête cela ne va pas. Ah mais il a une grande queue
aussi.
C’est par là
que je vais le choper le machin qui me nargue ! les ailes sous le ventre ?
Non il reste encore des morceaux.
Diabolo
ouvre un oeil. Il a soif, mais il n’a pas le courage d’aller chercher la goutte
d’eau dans le bassin.
Mais au fait
dans le bassin aux poissons, il y a des oiseaux qui viennent boire.
Courageusement,
Diabolo il ouvre le deuxième œil, juste au moment où une mésange lui passe sous
le nez.
Pas le
temps, elle est partie. Diabolo se rendort.
Scandale
My God ! Je ne sais pas si je vais m'en remettre !
Je suis atterré depuis que j'ai appris la nouvelle.
Mon maître, mon cher maître , celui que je vénérais,
celui qui m'a rendu célèbre,
est tombé de son piédestal.
Il est accusé de choses graves,
et depuis que l'affaire est sortie,
je ne sors plus, je reste cloîtré.
L'être humain reste un mystère quantique pour moi.
Peut-être qu'un jour, on résoudra l'énigme.
Mais pour l'instant, je suis mort de honte.
Le cher homme,
mondialement célèbre, et respecté de tous,
tenait un journal intime
dans lequel il décrivait son attirance pour les jeunes minettes
et les relations interdites qu'il entretenait avec elles.
Je ne sais pas vous, mais moi, ça me révulse.
Il faudra que l'eau coule longtemps sous les ponts
avant que je ne retrouve goût à la vie.
En attendant, laissez-moi dormir.
Dans ma boîte.
.
Le chat de Schrödinger
.
Chat pitre
Mon chat Sacha
Faisait des entrechats
Lorsque sa patte flancha
Et qu’il trébucha.
Sur le tapis il s’étala
Et de dépit miaula.
Se relevant il s’en alla
Boire un peu d’eau… et puis voilà !