01 février 2025
Le trop c'est trop / Lilou
Il y a des moments où
le trop est trop !
Le geai, perché
sur une branche tordue, poussait des cris rauques, comme s'il partageait ma
fureur. Son aile battait l'air avec
une nervosité qui résonnait avec la tempête en moi. J'avais trop encaissé, trop
courbé l'échine. Dans ce cas, il n'y
avait plus de place pour la patience, plus d'espace.
La haine grondait dans ma poitrine comme
un orage prêt à éclater. Chaque goutte d'eau
qui tombait du ciel semblait nourrir le feu qui brûlait en moi, au lieu de
l'éteindre. Sur cette aire désertée
par la raison, je serrais le manche de la hache,
mes doigts blanchis par la force que j’imprimais. J'avais longtemps espéré un
semblant de paix, une issue plus
douce. Mais même la taie qui
recouvrait autrefois mes nuits s'était imprégnée des ombres du doute et du
ressentiment. Il n'y avait plus de retour possible. Seul restait le fracas de
mes pensées, la lame de ma colère prête à s'abattre sur tout ce qui entravait
ma liberté. Il ne me reste plus qu’à jouer à pile ou face ou aux dés.
Alphabétiquement vôtre / la Licorne
Alphabétiquement vôtre
Kevin est un cas :
Hâlé, hardi et taillé à la hache
Trait distinctif : oeil droit marqué d'une taie
Rusé même s'il n'en a pas l'air
Doué pour les jeux de dé
Optimiste quand tout part à vau l'eau
Gai comme un pinson, criard comme un geai
Ne cède jamais à la haine
Les défis lui donnent des ailes
Profession : gardien de la paix
Quelquefois un peu "faux-cul"...
Mais, bon...on l'aime !
LE GEAI BLEU / J.Libert
Mirage / K
Le geai gelé joue à hache- hache,
Il bat de l’aile, d’un coup de dé…
C’est une espèce de cas,
Frère des sept incas d’espace
Qui arpentent l’aire de rien
Le désert,
Ici, aucune haine,
Le silence et la paix règnent.
C’est l’heure de la taie,
Dodo,
Enfant do,
Eau rayée.
Tactique et tac ! / L'Entille
Tactique
et tac !
« Si
tu veux la paix, prépare la guerre » C’est ainsi que parlait je ne sais
plus qui et ça n’a pas d’importance. D’ailleurs il le disait en latin :
« Si vis pacem, para bellum » Hein, ça en jette !
C’est
ainsi qu’on déterra la hache de guerre. Il n’en fallut pas plus pour mettre le
feu aux poudres.
Sur
l’autel de la haine, nous avions joué au dé entre la diplomatie et les armes.
Aussitôt vinrent se mettre en ordre de bataille les plus virulents d’entre
nous. Toujours prêts à hisser haut les taies et autres chiffons rouges, prompts
à foudroyer les eaux placides d’un lac souterrain, on dut débattre du cas
épineux qu’on avait fait naître de toute pièce et que les plus irascibles ne
voulaient plus lâcher. Nous nous rendîmes sur l’aire de l’aigle, espace neutre
et éloigné de l’arène. Les discussions houleuses entre les tenants de
l’affrontement et ceux d’une impartialité vigilante soulevaient des vagues de
colère tonitruantes. Personne ne s’écoutait plus. Il n’était pas loin le moment
où les uns pousseraient les autres jusqu’à l'inévitable chute du nid. Et
le geai, annonciateur de danger arriva. Il n’écouta aucun point de vue. Il
décida qu’on jouerait la paix ou le conflit à pile ou face. Il prit une rémige
de son aile et la jeta par-dessus bord. Tous suivirent le vol lent et
sinueux de la plume. Mais on ne sut jamais de quel côté elle tomba. Et
d'ailleurs on ne se souvient pas non plus pourquoi on a déclenché la guerre.
Merci Végèce!
L'OASIS DE PAIX / Marie Sylvie
Y a d'la haine / Vegas sur Sarthe
Y a d'la haine
Une fois de plus Germaine et moi nous étions embrouillés pour une histoire d'eau – pas le film érotique kitch et machiste, mais juste quelques gouttes d'eau sur sa table basse suédoise, une Vittsjö s'il vous plait – aussi sentais-je monter l'orage dans l'aire.
Sans conviction je lançai un « On fait la paix ? »
Après réflexion et trois coups de torchon Germaine me répondit qu'elle préférait déterrer la hache de guerre, ce à quoi je rétorquai qu'on dit « Enterrer la hache de guerre » et que ça revient à faire la paix.
«Môssieur a encore une fois raison » lança t-elle en même temps que le lecteur CD et sa chanson favorite des Rita Mitsouko … Y a d'la haine.
Je m'interroge encore sur ce qui lui plait dans ces paroles :
« La haine aussi
Faut qu'elle se répande
Sans que ça freine »
Dans ces cas-là c'est son rituel à Germaine : on joue au dé le canapé ou le lit. J'ai lancé le dé et on a filé au lit.
Germaine a relancé le dé pour l'aile ou la cuisse (pas le film avec de Funès et Coluche mais pour décider des préliminaires)
En frôlant sa cuisse j'ai dû par inadvertance ou sur un malentendu tomber sur son point Geai car Germaine bouffait déjà la taie d'oreiller !
Les Rita Mitsouko chantaient Y a d'la joie … ou c'est moi qui ai mal entendu vu qu'on n'aime pas Charles Trenet.
Bof ! / Jill Bill