Jules s'était levé du pied gauche. Trois cafés successifs avaient à peine suffi pour lui faire ouvrir les yeux. Une furieuse envie de se recoucher le taraudait. Pourtant, il savait qu'il devait rester éveillé...et non seulement il le devait, mais il devait aussi se remettre à ce nouveau roman que son éditeur réclamait à grands cris.
Il y pensait depuis des jours, des semaines. Il avait cherché, cherché...sans relâche. Il avait actionné tous les rouages de son cerveau, toutes les manettes de son esprit, tous les mécanismes de son imagination ...rien. Il pédalait à vide. Rien ne venait. Ou alors il écrivait deux pages puis les jetait le lendemain. Il avait beau caresser sa barbe et son chat, l'idée de départ se refusait à lui. Jamais, jusque là, un livre ne lui avait donné autant de fil à retordre.
Las et désespéré, il posa son stylo sur le bureau et ouvrit, au hasard, le vieux dictionnaire qu'il gardait toujours à portée de main. Était-ce la fatigue ? Ses yeux papillotants ? Il lui sembla soudain que les pages s'animaient. Les colonnes de caractères gris avaient miraculeusement laissé la place à des images en couleurs...à du vert, du rouge, du jaune.
Bien mené, et en chute une belle trouvaille !
RépondreSupprimerextra !
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerComme quoi même les plus grands auteurs ont des blancs et puis...... ;-)
RépondreSupprimerComme quoi les mêmes "lanceurs" provoquent des créations bien différentes. J'adore ! Et en effet, quelle chute !
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